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ONU : Israël auditionné pour sa torture « systématique » des détenus Palestiniens

Le comité de l’ONU contre la torture examine, ce mardi et mercredi, les accusations de tortures « systématiques et répandues » commises par Israël contre les prisonniers palestiniens. Passages à tabac, viols et humiliations auraient été « menés en totale impunité » affirme le rapporteur du comité, Peter Vedel Kessing.

Israël est auditionné, depuis mardi, par le Comité contre la torture de l’ONU, alors que les témoignages et rapports sur les violences infligées aux détenus palestiniens se multiplient. Les ONG affirment avoir documenté près d’une centaine de cas de Palestiniens « tués » – c’est le mot employé – en détention depuis le 7 octobre. Certains seraient même morts de faim.

La torture est devenue un instrument délibéré d’Israël

Face à la délégation israélienne entendue mardi et mercredi, le Danois Peter Vedel Kessing a dénoncé des preuves de passages à tabac et d’autres abus. « Il est allégué que la torture est devenue un instrument délibéré et répandu de la politique d’État israélienne, de l’arrestation à la détention en passant par les interrogatoires », a déclaré le rapporteur du comité, composé de dix experts indépendants ne s’exprimant pas au nom de l’ONU.

Les rapports sont nombreux : privations de sommeil, sévices et mutilations, crimes sexuels… Les révélations sur la torture des Palestiniens dans les prisons israéliennes continuent d’émerger. Tous plus terrifiants les uns que les autres, ces récits mettent en lumière une pratique de la torture devenue systématique.

Des conditions détériorées depuis le « cessez-le-feu »

Le représentant palestinien de l’ONG Physicians for Human Rights, Naji Abbas, évoque plus de 9 000 personnes encore détenues, sans compter celles enfermées dans les prisons militaires. Des conditions inhumaines, qui existaient déjà avant le 7 octobre : « La torture a commencé avant. Début 2023, le ministre d’extrême droite Itamar Ben Gvir devient responsable des prisons israéliennes. Et pour lui, les conditions de détention doivent faire partie de la punition infligée aux Palestiniens ».

Et le cessez-le-feu n’y a rien changé, confirme Birte Brodkorb, du Comité public contre la torture en Israël : « La plupart des lois permettant la torture sont encore en vigueur. On voit toujours des arrestations de masse, des cellules bondées, des refus de soins, des prisonniers qui meurent de faim. En réalité, les témoignages qu’on reçoit montrent même que la torture a augmenté depuis le cessez-le-feu… ».

Lire sur le sujet : Des experts dénoncent les « camps de torture » en Israël

Une audition symbolique et significative

Durant l’audition, le directeur général du ministère israélien de la Justice a affirmé qu’Israël s’engageait à « honorer entièrement ses obligations » conformément à la Convention contre la torture. Il a demandé au comité de condamner les « atrocités » commises par le Hamas contre les « otages israéliens ».

« Nous n’allons pas aborder l’application de la Convention » par la Palestine, lui a répondu Peter Vedel Kessing, rappelant que l’audition portait sur Israël et non sur le Hamas. Cette justification, a-t-il ajouté, ne peut être utilisée comme « excuse » pour commettre des abus contre les Palestiniens. Si cette audition par le comité contre la torture reste avant tout symbolique, elle renforce néanmoins l’isolement d’Israël sur la scène internationale.

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