Des inscriptions islamophobe ont été découvertes sur les murs extérieurs d’une école maternelle à Nîmes, alors que l’établissement était fermé pour les vacances de la Toussaint. Les messages inscrits sur les façades affichaient les mots « voile = FM = salafistes » et « hors d’Europe ». L’abréviation « FM » vraisemblablement utilisée pour désigner les Frères musulmans.
Pendant les vacances de la Toussaint, les murs extérieurs d’une école maternelle de Nîmes, en France, ont été la cible d’inscriptions islamophobes. Le site local « Objectif Gard » rapporte que les tags inscrits à la bombe noire mentionnaient : « voile = FM = salafistes » et « hors d’Europe ». L’abréviation « FM » vraisemblablement utilisée pour désigner les Frères musulmans.
Aucune communication officielle pour le moment
Stupéfaction pour les habitants nîmois qui résident à proximité de l’école Pauline-Kergomard. Alors que l’enceinte scolaire est fermée en raison des vacances de la Toussaint, cela n’a pas empêché certains de venir inscrire pendant la nuit des messages incitant à la haine contre les musulmans.
« Voile = FM = salafistes » et « hors d’Europe » pouvait-on lire sur les murs de l’établissement scolaire. L’inscription opère un amalgame direct entre le port du voile, l’appartenance à la foi musulmane et des mouvements religieux, dans une logique volontairement stigmatisante.
Selon les informations rapportées par le média local « Objectif Gard » et relayées par l’agence Anadolu, les tags ont été réalisés à la bombe de peinture noire. À ce stade, aucune communication officielle n’a été faite par les autorités locales concernant l’ouverture d’une enquête pour identifier les auteurs de ces actes.

Un climat de suspicion entretenu
Pour le moment, la municipalité a dépêché ses équipes techniques, qui ont procédé au « nettoyage » des inscriptions, et effectué un signalement auprès des services de police.
Ce type d’acte s’inscrit dans un climat de crispation récurrent autour de l’islam et de la laïcité en France, où les établissements scolaires sont régulièrement instrumentalisés dans des controverses identitaires. Sans parler des usages opportunistes et politiques d’un prétendu danger « frèriste » agité dans les médias.
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Le Collectif contre l’islamophobie en Europe (CCIE) a recensé 1 037 actes islamophobes en France pour l’année 2024, soit une hausse de 25 % par rapport à 2023. Parmi ces faits figurent des agressions, des menaces, des profanations de lieux de culte ou des inscriptions injurieuses visant des personnes ou des symboles musulmans.
