C’est « une étape majeure » pour l’institut Ibn Badis. Après plusieurs années d’opposition entre la préfecture des Hauts-de-Seine et la municipalité de Nanterre, l’association Irchad a annoncé avoir signé l’acte de vente d’un terrain de 4 036 m² ouvrant la voie à l’extension de la mosquée.
L’opposition préfectorale durait depuis plusieurs années. Avec l’achat de l’école élémentaire des Fontenelles, dont l’acte de vente a été signé vendredi 7 novembre 2025, l’institut Ibn Badis peut enfin lancer l’extension de la mosquée de Nanterre et offrir « aux citoyennes et citoyens musulmans de prier dans des conditions dignes et sécurisées ».
Un bras de fer juridique et administratif
Le projet avait été initié en 2019 et son dénouement représente « un aboutissement, fruit de six années de démarches juridiques ». L’acquisition des locaux destinés à agrandir la mosquée avait déjà été approuvée une première fois en mars 2021 par le conseil municipal, avant d’être annulée par la justice à la suite d’un recours du préfet contestant « un prix de vente trop faible ».
En janvier dernier, le tribunal administratif de Cergy-Pontoise avait encore suspendu la vente de cette parcelle de 4 036 m² comprenant un bâtiment de 2 556 m², après un nouveau recours du préfet Alexandre Brugère. Ce dernier estimait toujours que « le prix proposé restait sous-évalué ».
Des remerciements au maire et au Conseil municipal de Nanterre
Le bras de fer s’est donc clos, vendredi dernier, en faveur de l’association Irchad. « La signature de l’acte de vente a eu lieu ce matin à la mairie de Nanterre. Cette opération immobilière porte sur une parcelle de 4 036 m², comprenant un bâtiment de 2 556 m², pour un montant total de 3 640 000 €, auxquels s’ajoutent 271 000 € de frais notariés », a indiqué l’association dans un communiqué.
« Après de longues années de démarches juridiques et administratives, l’association IRCHAD – Institut Ibn Badis a le plaisir et la fierté d’annoncer l’acquisition de l’ancienne école élémentaire des Fontenelles, anciennement centre de formation de l’AFPA. »
L’association a exprimé sa « profonde gratitude » envers le maire de Nanterre, Raphaël Adam, « ainsi qu’à l’ensemble du Conseil municipal », saluant leur soutien constant face à la réticence préfectorale. « Leur engagement démontre une volonté commune de préserver les valeurs qui font la richesse de Nanterre : le vivre-ensemble, la fraternité et le respect ».
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Des conditions dignes et sécurisées
Avec cette acquisition, l’association souhaite répondre aux besoins « spirituels, éducatifs et citoyens des habitants musulmans de Nanterre », précise le communiqué. « Cet aboutissement marque une étape historique pour notre association et pour l’ensemble des habitants de Nanterre », ajoute l’institut.
« Une fois réhabilité, ce lieu permettra aux citoyennes et citoyens musulmans de prier dans des conditions dignes et sécurisées », conclut le communiqué. Le futur lieu de culte devrait accueillir 1 339 fidèles supplémentaires.
