Des tags racistes et islamophobes ont été découverts lundi sur le portail de la mosquée Ibn Sina, dans le quartier du Petit-Bard à Montpellier. La police nationale est intervenue ce jeudi pour procéder aux constatations. Une enquête a été ouverte. Plusieurs élus locaux ont dénoncé une « profanation » visant « un lieu de paix ».
Des tags islamophobes ont été découverts sur la façade de la mosquée Ibn Sina (Avicenne), située dans le quartier du Petit-Bard, à Montpellier. Ces faits ont été commis dans la soirée du lundi 27 octobre. La police nationale est intervenue ce jeudi 30 octobre pour effectuer des constatations. Le CFCM dénonce, dans un communiqué, « la progression alarmante des actes antimusulmans ».
Des inscriptions injurieuses au feutre noire
« Il s’agit d’inscriptions à caractère injurieux faites au feutre noir sur et autour de la porte d’entrée » du lieu de culte Avicenne, dans ce quartier populaire du Petit Bard, précise une source policière. Les agents ont été appelés hier après-midi sur les lieux, mais les faits remonteraient bien au 27 octobre. Une enquête a été ouverte.
Dans un communiqué, la mosquée évoque un acte commis par « un individu isolé ». « Au regard de son écriture et de son comportement, il semblerait s’agir d’une personne présentant des troubles », affirme l’association, qui ajoute être « depuis mardi, en contact permanent avec les services de la préfecture ainsi qu’avec le commissariat ».
Le maire de Montpellier, Michaël Delafosse, a condamné « fermement » cet « acte insupportable qui insulte nos concitoyens de confession musulmane ». Il promet de « mettre à disposition des enquêteurs » les images issues de la vidéosurveillance afin de « retrouver l’auteur de cet acte inadmissible ».
Les élus locaux réagissent
Le député écologiste Jean-Louis Roumegas a dénoncé dans un communiqué une « profanation » et une « attaque contre nos concitoyens musulmans, contre un lieu de paix et contre les valeurs mêmes de notre ville ». « Je condamne fermement l’acte islamophobe commis à Montpellier. Les inscriptions découvertes sur la façade de la mosquée, dans le quartier du Petit Bard, sont intolérables et contraires aux valeurs de notre République », a pour sa part déclaré le préfet de l’Hérault, François-Xavier Lauch.
« Voilà ce qui se passe quand la majorité des médias et une partie des organisations politiques banalisent et alimentent l’islamophobie », a dénoncé sur X une autre députée du département, Nathalie Oziol (La France insoumise).
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La mosquée de Jargeau visée par des menaces
Dans un communiqué publié ce vendredi, le Conseil Français du Culte Musulman (CFCM) indique qu’un acte islamophobe a également ciblé la mosquée de Jargeau : « la mosquée de Jargeau, déjà ravagée par un incendie criminel, a fait l’objet de nouvelles menaces faisant explicitement référence à ce même incendie dont les auteurs, à ce jour, n’ont toujours pas été identifiés ».
L’instance précise condamner « avec la plus grande fermeté les actes islamophobes qui ont visé, les 28 et 29 octobre 2025, deux mosquées : l’une située à Jargeau (Loiret), l’autre dans le quartier du Petit-Bard à Montpellier ». Alertant sur « une progression alarmante des actes antimusulmans », le CFCM rappelle que durant les huit premiers mois de 2025, « les actes antimusulmans ont augmenté de 169 %, tandis que leur taux d’élucidation demeure particulièrement faible ».
