En 2025, la France a gagné 20 000 millionnaires supplémentaires en un an, selon le rapport « Global Wealth Report » d’UBS. Elle devient ainsi le 3e pays au monde comptant le plus de millionnaires, derrière les États-Unis et la Chine. Cette progression des grandes fortunes contraste fortement avec le taux de pauvreté record enregistré dans le pays. Explications.
La France comptait en 2024 près de 2,89 millions de millionnaires en dollars, soit environ 20 000 de plus qu’en 2023, selon le dernier Global Wealth Report de la banque suisse UBS. Le pays remonte ainsi sur le podium des nations comptant le plus de millionnaires, derrière les États-Unis et la Chine.
Des riches de plus en plus riches…
Selon UBS, « près de 60 millions de personnes à travers le monde détiennent désormais un patrimoine supérieur à un million de dollars ». Ce chiffre progresse de 1,2 % sur un an, soutenu notamment par la dynamique en Amérique du Nord, qui concentre aujourd’hui « près de 40 % des millionnaires mondiaux ».
Les États-Unis restent largement en tête avec 23,8 millions de millionnaires, suivis de la Chine avec 6,3 millions (+2,3 %). La France se classe désormais devant le Japon (2,7 millions), l’Allemagne (2,6 millions), le Royaume-Uni (2,6 millions) et le Canada (2 millions).
Mais cette dynamique favorable aux hauts patrimoines contraste nettement avec la situation des plus modestes. Les derniers chiffres de l’Insee révèlent que « près de 10 millions de personnes vivaient sous le seuil de pauvreté en France en 2023 », soit 15,4 % de la population – l’un des niveaux les plus élevés depuis 1996.
🇫🇷💰FLASH | La France redevient le 3e pays au monde comptant le plus de millionnaires (en dollars), derrière les États-Unis et la Chine. Elle en compte 2,89 millions, soit 20 000 de plus qu’il y a un an. (Global Wealth Report) pic.twitter.com/3j05OcHbKZ
— Cerfia (@CerfiaFR) June 18, 2025
Fossé record entre deux réalités françaises
Pour l’année 2023, l’Institut national de la statistique indique que « 8,6 % des actifs occupés vivaient sous le seuil de pauvreté », un taux qui grimpe à 37 % chez les chômeurs et atteint 21,6 % chez les enfants. Ces chiffres révèlent une précarité accrue pour les plus jeunes et les personnes sans emploi.
L’écart de richesse reste également marqué entre catégories sociales : « 11,4 % des ouvriers et 11 % des employés étaient pauvres en 2023, contre seulement 3,5 % des cadres ». L’Insee précise que la pauvreté monétaire demeure « étroitement liée à l’instabilité professionnelle et à la composition des ménages ».
Cette cohabitation entre une hausse du nombre de ménages très riches et une stagnation, voire une aggravation, de la pauvreté, dessine un tableau contrasté de l’économie française. Si la richesse globale du pays augmente, elle semble profiter avant tout à ceux déjà situés en haut de l’échelle patrimoniale.
A lire également :

Une réponse
Il est frappant de constater à quel point la croissance des grandes fortunes s’accompagne d’un creusement du fossé social. Les chiffres montrent bien que la richesse nationale ne se traduit pas forcément par une amélioration du quotidien pour la majorité, surtout pour les jeunes et les plus précaires. Cela pose de vraies questions sur la répartition des richesses et sur les politiques à mettre en place pour que la prospérité profite à tous.
Pour ceux qui veulent creuser le sujet des inégalités économiques et des solutions possibles, j’en parle plus en détail ici : https://www.tunisie-entreprise.com/