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Marseille : la mosquée des Bleuets de nouveau dans le viseur du préfet

La mosquée des Bleuets est encore dans la tourmente. Ce mercredi, le lieu de culte marseillais a reçu un nouvel avis de fermeture sur décision du préfet des Bouches-du-Rhône, un an après une première procédure similaire. L’imam Ismail Bendjilali dénonce sur X un « acharnement administratif et politique » et l’absence de traitement équitable. Focus.

À la demande du préfet des Bouches-du-Rhône, Georges-François Leclerc, la mosquée des Bleuets a reçu ce mercredi un nouvel avis de fermeture. Au centre du bras de fer administratif : l’imam Ismail Bendjilali, déjà dans le collimateur des autorités depuis l’année dernière pour ses publications en ligne.

« Un copier-coller » de la procédure précédente

Rebelote. Déjà visée par une procédure similaire l’été dernier, la mosquée est de nouveau menacée de fermeture en raison des interventions jugées « radicales » de son imam. « Aujourd’hui, le préfet des Bouches-du-Rhône revient avec un nouveau projet de fermeture, qui est un copier-coller du précédent », a dénoncé l’intéressé sur X.

La première procédure avait pourtant été suspendue après le retrait « temporaire » de l’imam et la suppression de ses tweets. En mai, malgré une condamnation pour « apologie du terrorisme » à cause d’une publication liée au génocide en cours à Gaza, le tribunal correctionnel de Marseille avait refusé de l’interdire d’exercer, lui permettant de conserver son poste.

Lire sur le sujet : L’imam Ismail condamné « partiellement » par le tribunal de Marseille

« On me reproche encore : d’avoir étudié et partagé des ouvrages classiques de l’islam (…), d’avoir cité Ibn Taymiyya, Nawawi, al-Bukhari ou Muslim, d’avoir dénoncé l’islamophobie et les injustices subies par les musulmans, devenu en soi un “signe de radicalité”. Ce n’est donc pas une décision de droit, mais une décision politique. Ce n’est pas une mesure de sécurité, mais un abus de pouvoir. Ce n’est pas une protection de la République, mais un ciblage idéologique contre l’islam », fustige l’imam sur X.

Un acharnement administratif et politique

« Nous sommes sur un projet de fermeture avec des arguments identiques, à ceci près que cette fois-ci figurent les poursuites pour apologie du terrorisme alors que mon client a fait appel », a souligné son avocat, Me Rafik Chekkat. Ismail Bendjilali ajoute, via son compte X :

« Nous ne sommes pas face à un traitement équitable, mais face à un acharnement administratif et politique. Ils veulent faire de la mosquée des Bleuets un exemple, pour intimider toutes les autres. Mais que ce soit clair : la mosquée des Bleuets reste ouverte à ce jour. Et nous nous battrons, l’association et moi, pour que ce lieu de culte continue à vivre et à accueillir les fidèles. »

« La liberté de culte est une garantie constitutionnelle. La transformer en champ de bataille idéologique, c’est attaquer les droits fondamentaux de tous les croyants », conclut l’imam marseillais.

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