Le gouvernement espagnol a annoncé vouloir « franchir une nouvelle étape » dans son soutien à « la population palestinienne ». Ce lundi, le Premier ministre Pedro Sanchez a détaillé une série de mesures visant à « mettre fin au génocide à Gaza ». Israël a aussitôt répliqué à ces annonces en interdisant l’entrée sur son territoire à la vice-Première ministre espagnole, tout en accusant Madrid de mener une « campagne antisémite ».
L’Espagne poursuit son engagement en faveur de la population gazaouie et de sa lutte contre la guerre génocidaire israélienne. Le Premier ministre Pedro Sánchez a annoncé, lundi 8 septembre, une série de mesures « pour mettre fin au génocide à Gaza », comprenant un embargo sur les ventes d’armes à Israël ou encore l’interdiction d’accueil dans les ports espagnols des navires transportant du carburant destiné à l’armée israélienne.
Une nouvelle étape contre l’État d’Israël
« Le gouvernement a décidé de franchir une nouvelle étape et de mettre en œuvre immédiatement neuf mesures supplémentaires pour mettre un terme au génocide à Gaza, pour poursuivre ses exécutants et pour soutenir la population palestinienne », a déclaré Pedro Sánchez depuis le siège du gouvernement à Madrid.
Parmi ces décisions figure l’adoption d’une loi destinée à « consolider juridiquement l’embargo sur les armes à Israël, que nous appliquons déjà de facto depuis octobre 2023 », a précisé Sánchez. Il a ajouté que tous les navires transportant du combustible pour l’armée israélienne ne pourront plus accoster dans les ports espagnols, et que l’espace aérien sera fermé aux avions transportant « du matériel militaire destiné à Israël ».
« Nous savons que ces mesures ne suffiront pas à arrêter l’invasion ni les crimes de guerre, mais nous espérons qu’elles contribueront à faire pression sur le Premier ministre (Benyamin) Netanyahou et son gouvernement pour réduire les souffrances que subit la population palestinienne. »
🔴ALERTE INFO
— Les Spectateurs (@SpectateursFr) September 7, 2025
🇪🇸🇮🇱 L’Espagne adoptera mardi un ensemble de sanctions contre Israël
🚨Le gouvernement espagnol s’apprête à adopter, mardi prochain, une série de sanctions à l’encontre de l’État hébreu. La mesure principale consistera en un embargo total sur les armes :… pic.twitter.com/KsA1HaNw1U
« Exterminer un peuple, c’est enfreindre toutes les lois du droit humanitaire »
Les mesures comprennent également l’interdiction d’entrée sur le territoire espagnol des personnes « impliquées directement dans le génocide », l’interdiction d’importer les produits « issus des colonies illégales de Gaza et de Cisjordanie », ainsi que la restriction des services consulaires espagnols aux seuls résidents hors colonies.
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L’Espagne augmentera aussi son aide humanitaire à la population palestinienne et son soutien à l’UNRWA, l’agence onusienne pour les réfugiés palestiniens. Pedro Sánchez a dénoncé l’action israélienne à Gaza : « Ce n’est pas se défendre » ni « attaquer, c’est exterminer un peuple sans défense, c’est enfreindre toutes les lois du droit humanitaire ».
Israël a immédiatement réagi, en interdisant l’entrée sur son territoire de la vice-Première ministre espagnole et en accusant Madrid de mener une « campagne antisémite ». Tel Aviv n’a plus d’ambassadeur à Madrid depuis que l’Espagne a reconnu l’État de Palestine en mai 2024.
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