Deux géants de la boxe, Ray Sugar Leonard et Mike Tyson, ont participé à une émission d’entretien sur le média Hotboxin. Un grand moment médiatique plein d’émotions et de leçons. Focus.
Lorsque deux monstres de la boxe se rencontrent pour évoquer leur passé, leur carrière, leur vie et leurs convictions, le résultat est toujours au-delà des attentes.
Ce fut le cas récemment dans un entretien que le média Hotboxin a diffusé réunissant deux légendes de la boxe, Ray Sugar Leonard et Mike Tyson, respectivement âgés de 69 ans et 54 ans.
Les deux hommes se sont confiés sur leurs parcours, les épreuves tragiques qui ont émaillées leurs existences et le rôle que ces épreuves avaient joué dans les hommes qu’ils étaient devenus.
Victime d’abus sexuels par un entraîneur dans sa jeunesse, Ray Sugar Leonard qui a connu plusieurs addictions dont l’alcoolisme, a déclaré que Dieu et la prière (il est baptiste, ndlr) avaient joué un rôle dans son retour à l’équilibre.
Les yeux en larmes face à Ray Sugar Leonard, Mike Tyson, admiratif de cette icône de la boxe, a témoigné pour sa part de sa souffrance et des blessures qu’il portait aujourd’hui encore au point d’avoir « perdu l’envie de vivre ».
L’homme, condamné en 1992 à la prison pour viol, en était sorti converti à l’islam.
Après une fin de carrière difficile marquée par plusieurs défaites, Mike Tyson avait été éprouvé en 2009 par la mort de sa fille de quatre ans au cours d’un accident domestique.
« Je connais tous les guerriers. De Charlemagne à Achille -le numéro un des guerriers – et ensuite Alexandre le Grand et Napoleon. Je les connais tous. Je connais l’art de la guerre, l’art du combat. C’est la seule chose que j’ai jamais étudiée. C’est pour cela que j’étais tellement craint. J’étais un annihilateur. Je n’étais né que pour cela », a souligné celui qui fut le plus jeune champion du monde des poids lourds à 20 ans, et au terme d’une carrière prise à 39 ans avec 50 victoires dont 44 K.O.
Aujourd’hui, Mike Tyson fait un travail vers plus d’humilité, pour essayer de tourner la page d’une carrière glorieuse mais définitivement derrière lui.
« C’est pour cela que je pleure. Parce que je ne serai plus jamais cette personne, et elle me manque (…) Parfois (…) je ne veux pas que cette personne ressorte. Si c’était le cas, l’enfer resurgirait avec elle. Et ce n’est pas drôle du tout. J’ai l’air cool, je suis une personne forte, mais je hais cette personne. J’ai peur d’elle (…) Maintenant ces jours sont loin. Il y a un vide. Je ne suis plus rien. Je travaille sur l’art de l’humilité. »
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