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Nice : la justice déboute Estrosi et autorise la venue de Tariq Ramadan

Tariq Ramadan en juin 2022 en entretien - Capture écran

Le « déjeuner littéraire », animé par l’islamologue Tariq Ramadan, a bel et bien eu lieu à Nice. Le tribunal administratif a suspendu l’arrêté municipal déposé par le maire de la ville pour interdire sa venue. La municipalité est, en outre, condamné à verser 500 euros à l’intellectuel pour « atteinte à la liberté de réunion et d’expression ». Le zoom de la rédaction.

Evoquant  un « risque de trouble à l’ordre public », la ville de Nice, sous la houlette de Christian Estrosi avait voté un arrêté municipal afin d’interdire la venue de Tariq Ramadan ce dimanche 4 juin. « Un déjeuner littéraire » devait se tenir dans un restaurant, tenu secret, de la ville.

Le tribunal administratif de Nice a donc rendu sa décision, samedi, en invalidant cet arrêté et en condamnant la municipalité d’avoir porté « une atteinte grave à la liberté de réunion et d’expression ».

Une décision « regrettable » pour Christian Estrosi

Un camouflet pour la municipalité qui n’a pas pu faire valider son arrêté auprès du tribunal administratif de Nice. Plaidant « l’impossibilité de sécuriser l’évènement » et « un risque de trouble à l’ordre public », ces arguments n’ont manifestement pas convaincu la justice.

« Je regrette cette décision. » a réagi le maire Christian Estrosi, dans un communiqué, tout en indiquant que « Tariq Ramadan est un prédicateur qui prône le séparatisme » et qu’il n’était « pas le bienvenu à Nice ».

L’intellectuel Genévois, tout juste acquitté dans une affaire de viol en Suisse, s’est donc rendu dimanche dans un restaurant niçois pour animer un « déjeuner littéraire » auquel près de 80 personnes se sont inscrites.

Un échange autour de L’Alchimiste de Paulo Coelho suivi d’une « réflexion méditative » ont été les thèmes de cette conférence. Le caractère secret du lieu exacte était la principale arme d’accusation pour faire interdire la venue de l’islamologue.

Déjà 19 déjeuners littéraires

Le tribunal administratif a donc retenu les arguments de la défense de Tariq Ramadan lors de l’audience samedi dernier. L’avocat Me Sefen Guez Guez a notamment évoqué le fait que son client a animé déjà 19 déjeuners littéraires de ce type depuis deux ans en France.

La ville de Nice a, par ailleurs, été condamné à verser 500 euros à Ramadan. En effet, le tribunal stipule que l’arrêté porte atteinte à la liberté d’expression :

« Cet arrêté porte une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté de réunion et d’expression » 

Après ce « déjeuner littéraire » à Nice, un autre est prévu en région parisienne le 18 juin.

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