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mardi 30 avril 2024

Le secrétaire général de l’ONU critique la France dans son discours sur le droit des femmes

le secrétaire général des Nations unies, Antonio Gutterres

Pour l’ouverture de l’Assemblée générale, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Gutterres, a livré un long discours mardi, à la tribune de l’ONU, dans lequel il a fustigé la France dans son choix d’interdire le port de l’abaya dans les écoles publiques. Explications.

Dans une allusion à peine « voilée », à la tribune de l’ONU, Antonio Guterres a critiqué les pays « où les filles sont punies parce qu’elles portent trop de vêtements » et ceux où elles le sont « parce qu’elles n’en portent pas assez ».

Une critique déclamée dans un bon français laissant peu de doute sur la cible visée. Le secrétaire général de l’ONU évoquait bien la polémique de la rentrée scolaire en France sur l’abaya, sans la mentionner explicitement, mais également l’interdiction du hijab sur « les terrains de foot et les écoles. »

La France mise au ban des Nations

Alors qu’Antonio Guterres évoquait, en anglais, la situation en Ukraine et au Haut-Karabakh – notamment en présence de Volodymyr Zelensky – le secrétaire général de l’ONU a, par la suite, basculé en langue française pour entamer un plaidoyer en faveur des droits des femmes dans le monde :

« À travers le monde, les droits des femmes, y compris les droits sexuels et reproductifs, sont réduits, voire supprimés, et leurs libertés restreintes. »

La critique s’est alors accentué sur les pays où les autorités privent les femmes de s’habiller comme elles le souhaitent :

« Dans certains pays, les femmes et les filles sont punies parce qu’elles portent trop de vêtements. Dans d’autres, parce qu’elles n’en portent pas assez. »

L’interdiction de l’abaya en France, par une circulaire du ministre de l’Éducation nationale Gabriel Attal, dans les établissements scolaires avait suscité de nombreuses réactions dans le pays mais aussi à l’étranger.

Pour la visibilité des femmes « des terrains de sport aux écoles »

Devant l’Assemblée générale de l’ONU, le secrétaire générale a continué son discours en soulignant des militantes des droits de femmes et leurs présences sur « les terrains de sport aux écoles, en passant par les places publiques » :

« Grâce aux générations de militantes des droits des femmes, les temps changent. Des terrains de sport aux écoles, en passant par les places publiques, les filles et les femmes défient le patriarcat et triomphent. Je suis à leurs côtés. »

Certains y voient une autre réprobation implicite sur le sort des hijabeuses, ces jeunes filles interdit d’intégrer des match de football lors des compétitions officielles en France ou encore la loi 2004 interdisant le voile dans les écoles publiques françaises.

« Les femmes attendent toujours l’égalité des chances et des salaires, l’égalité devant la loi, la pleine valorisation de leur travail et la prise en compte de leurs opinions » a conclu, sur la tribune, Antonio Guterres.

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