Et si le service militaire, supprimé sous Jacques Chirac, était remis en place dans les prochains jours par Emmanuel Macron ? C’est en tout cas un projet est à l’étude, depuis plusieurs mois dont le chef de l’État pourrait dévoiler les contours très prochainement.
Dans un monde « fait d’incertitudes » et face à une Europe « mise en danger » par la « menace » de la Russie, Emmanuel Macron pourrait annoncer dans les jours à venir l’instauration d’un service militaire volontaire en France, un projet étudié depuis plusieurs mois.
« La France doit continuer d’être une nation forte avec une armée forte »
« Dans le monde où nous vivons fait d’incertitudes, d’une montée des tensions, si nous voulons véritablement être en sécurité, il faut dissuader l’autre de venir. La France doit continuer d’être une nation forte avec une armée forte », a déclaré ce samedi 22 novembre 2025 Emmanuel Macron, en marge du G20 à Johannesburg, en Afrique du Sud.
Alors que les pays scandinaves ou baltes, voisins de la Russie, ont maintenu ou rétabli ces dernières années le service militaire obligatoire, la France pourrait bientôt suivre cette voie. La date de jeudi est évoquée pour des annonces présidentielles, sans confirmation officielle, selon des sources concordantes.
« Oui, je confirme qu’il y a des travaux en ce sens. Vous avez parlé de volontariat, je pense que c’est effectivement un mot-clé », a indiqué, ce dimanche, Alice Rufo, ministre déléguée aux Armées. Plusieurs voisins européens s’orientent aussi vers un service militaire volontaire : la Belgique relance l’idée et l’Allemagne y réfléchit également.
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— Tribune Populaire🌐 (@TribunePop23) November 24, 2025
Macron pourrait officialiser dans les jours à venir la mise en place d’un service militaire volontaire en France.
D’après plusieurs sources, l’annonce pourrait intervenir autour du 27 novembre. pic.twitter.com/e1VspjoCre
Un objectif de 50 000 volontaires d’ici 2035
Emmanuel Macron avait évoqué ce service volontaire le 13 juillet, devant un parterre de hauts gradés. Selon La Tribune Dimanche, dès 2026, les jeunes Français de 18 ans qui le souhaitent pourraient effectuer ce service militaire. La durée envisagée serait de dix mois, avec une rémunération comprise entre 900 et 1 000 euros mensuels. L’objectif serait de recruter 3 000 volontaires en 2026 pour atteindre 50 000 en 2035.
Les armées françaises comptent environ 200 000 militaires d’active et 47 000 réservistes, et devraient atteindre respectivement 210 000 et 80 000 personnels en 2030. Le recrutement volontaire d’une partie d’une classe d’âge pourrait contribuer à fournir la « masse » nécessaire pour tenir dans la durée en cas de conflit, analysait cet été le général Pierre Schill, chef d’état-major de l’armée de Terre.
Les arbitrages attendus pourraient aussi concerner l’avenir incertain du service national universel (SNU), destiné aux mineurs de 15 à 17 ans. Ce dispositif civil, lancé en 2019 et dont les crédits ont été réduits, n’a jamais trouvé son rythme de croisière.
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Un consensus politique ?
L’idée est saluée par une partie de la classe politique. « Tout ce qui peut participer à l’esprit de défense, à la résilience nationale et à exprimer le sentiment patriotique qui sommeille dans la population est positif », a commenté dans La Tribune Dimanche l’élu LR Cédric Perrin . À l’extrême droite, le président du RN Jordan Bardella s’est dit mercredi sur X « favorable » à un retour du service sous les drapeaux « en commençant par un service militaire ouvert aux volontaires ».
Patrick Kanner, président du groupe socialiste au Sénat, se montre plus réservé. « Je suis très prudent en la matière. Je crois à l’armée de métier aujourd’hui. Après, si les jeunes veulent s’engager pour la nation, naturellement, j’y suis favorable », a-t-il déclaré ce dimanche à France 3.
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