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La cri d’alerte de l’AFP sur le sort de ses journalistes à Gaza

Dans un communiqué publié lundi 21 juillet, la Société des journalistes de l’AFP alerte sur la situation alarmante de ses collaborateurs à Gaza. Elle dénonce des conditions de travail et de survie extrêmes, marquées par la faim, dans un territoire ravagé par plus de 21 mois de génocide israélien. « Aucun de nous n’a le souvenir d’avoir vu un collaborateur mourir de faim », déplore la SDJ. Focus.

L’Agence France-Presse (AFP) a dénoncé une situation « insupportable » pour ses correspondants encore présents à Gaza, dans un communiqué publié lundi 21 juillet. Affaiblis physiquement et moralement, certains d’entre eux n’ont plus la force de travailler et lancent des appels au secours quotidiens. L’enclave palestinienne est bombardée quasi quotidiennement par l’armée israélienne depuis plus de deux ans, tout en subissant un blocus qui empêche l’acheminement de nourriture et de médicaments.

« Nous refusons de les voir mourir »

« Depuis que l’AFP a été fondée en août 1944, nous avons perdu des journalistes dans des conflits, nous avons eu des blessés et des prisonniers dans nos rangs, mais aucun de nous n’a le souvenir d’avoir vu un collaborateur mourir de faim », a alerté, lundi, la Société des journalistes (SDJ) de l’AFP, qui dit craindre pour la vie de ses dix journalistes toujours présents à Gaza.

Depuis le départ des journalistes salariés de l’agence en 2024, neuf pigistes — une journaliste texte, trois photographes et six vidéastes — continuent de documenter les conséquences du génocide. Mais à quel prix ? Privés de ressources, de soins, de nourriture et d’accès à l’hygiène, ces collaborateurs, majoritairement gazaouis, sont plongés dans une situation d’urgence extrême.

« Nous voyons leur situation empirer. Ils sont jeunes et leur force les quitte », écrit la SDJ, qui lance un appel pressant : « Refuser de les voir mourir ».

Un blocus meurtrier et des aliments hors de prix

Sur place, plusieurs journalistes sont affaiblis par la faim. L’un d’eux, Bashar, photographe de 30 ans, a confié : « Mon corps est maigre et je ne peux plus travailler ». Dans un message publié samedi sur Facebook, il raconte vivre depuis février dans les ruines de sa maison à Gaza City, avec sa mère, ses quatre frères et sœurs et la famille de l’un de ses frères.

Même s’ils perçoivent un salaire mensuel, celui-ci ne suffit plus à subvenir à leurs besoins dans l’actuel contexte de pénurie. « Il n’y a rien à acheter ou alors à des prix totalement exorbitants », explique la SDJ, qui ajoute : « Nous risquons d’apprendre leur mort à tout moment et cela nous est insupportable »

« Depuis des mois, nous assistons, impuissants, à la détérioration dramatique de leurs conditions de vie. Leur situation est aujourd’hui intenable, malgré un courage, un engagement professionnel et une résilience exemplaire ».

230 journalistes volontairement tués par l’armée israélienne

La direction de l’AFP a, de son côté, publié un message sur X lundi soir, dénonçant à son tour une situation « intenable » et appelant les autorités israéliennes à autoriser « l’évacuation immédiate [des journalistes] avec leurs familles ».

Plus de 230 journalistes palestiniens, témoins directs du massacre en cours à Gaza, ont déjà été tués par l’armée israélienne. Selon l’ONU, au moins 408 travailleurs humanitaires — dont plus de 280 employés de l’UNRWA, l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens — ont également perdu la vie à Gaza sous les bombardements israéliens.

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