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Italie : grève générale massive en solidarité avec la Palestine

« Bloquons tout », l’appel à une journée de grève nationale pour la Palestine a été massivement suivi hier en Italie. Ports, gares, écoles et usines… de nombreuses institutions ont pris part à ce mouvement de blocage. La mobilisation a touché plus de 80 villes italiennes tandis que plus de 100 000 personnes ont manifesté à Rome. Focus.

Ce lundi 22 septembre, une dizaine de pays, dont la France, ont reconnu officiellement l’État de Palestine. L’Italie n’a pas suivi ce mouvement, suscitant la fronde de plusieurs milliers de manifestants dénonçant à la fois le génocide commis par Israël et « la timidité » du gouvernement italien de Giorgia Meloni sur le sujet.

La grève a touché plus de 80 villes en Italie

L’initiative, lancée par le syndicat de base USB et les dockers du CALP après l’assemblée citoyenne du 11 septembre à Gênes, a fait descendre des milliers d’Italiens dans la rue. Les syndicats USB, CUB, USI-CIT et SGB, ancrés à gauche, ont appelé à une grève générale pour dénoncer « l’aggravation de la situation humanitaire à Gaza » , rapporte le média Corriere della Sera.

La mobilisation visait aussi à pointer « l’incapacité de l’Union européenne et du gouvernement italien à imposer des sanctions adéquates [contre Israël] », ajoute le quotidien milanais. En effet, l’exécutif de Giorgia Meloni refuse, « pour le moment », de reconnaître l’État palestinien et rechigne à sanctionner Israël.

La grève a touché plus de 80 villes et mobilisé plus de 70 places, non seulement dans les grandes métropoles – Rome, Milan, Naples, Bologne, Palerme – mais aussi dans de plus petites cités portuaires. Les travailleurs y ont bloqué Gênes, Trieste, Piombino, Livourne, Ravenne, Salerne ou Ancône.

Un mouvement d’une dimension inédite

Selon l’USB, « tous les principaux ports d’Italie ont été bloqués, ainsi que 90 % des transports publics et 50 % des chemins de fer », transformant ce premier jour de grève en succès massif. À Rome, la préfecture a recensé plus de 20 000 manifestants, souvent des jeunes, rassemblés devant la gare Termini, agitant des drapeaux palestiniens et criant « Palestine libre ! ».

Des slogans appelant à rompre les accords militaires avec Israël ou à soutenir la « Global Sumud Flotilla » ont circulé dans toute la péninsule, donnant au mouvement une dimension inédite, jusqu’à impliquer des employés du Vatican. Santé, cheminots et pompiers ont rejoint le mouvement.

Lire sur le sujet : Mouvement du 10 septembre : une mobilisation sociale en demi-teinte

Une adhésion « supérieure aux attentes »

À Naples et Turin, les gares centrales ont été bloquées, tandis qu’à Milan, la grève a paralysé bus, tramways, métro et même taxis. Dans l’éducation, l’adhésion a été « supérieure aux attentes, jusqu’à 70 % dans certaines villes », selon l’USB. Les universités de Turin, Naples, Milan, Bari, Gênes, Lecce et Bologne ont été fermées pour exiger la rupture des partenariats avec Israël.

À Rome, des associations catholiques ont prévu une veillée de solidarité et de prières. Un sondage de l’institut Only Numbers révèle que 63,8 % des Italiens jugent « extrêmement grave » la crise humanitaire à Gaza, et que 40,6 % soutiennent la reconnaissance d’un État palestinien.

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