Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a ordonné ce mardi des frappes « immédiates » dans l’enclave, affirmant que le Hamas avait attaqué ses soldats à Rafah. Une accusation démentie par l’organisation palestinienne. Plus de 100 Palestiniens, dont une trentaine d’enfants, ont été tués.
Mardi, Israël a déclaré avoir lancé des frappes « puissantes et immédiates » sur Gaza, affirmant que le Hamas avait ciblé ses troupes à Rafah et n’avait pas remis tous les détenus israéliens. Le mouvement palestinien a pourtant nié toute implication dans l’attaque de Rafah et réaffirmé respecter l’accord de cessez-le-feu. D’après la Défense civile, 104 Palestiniens, dont près d’une trentaine d’enfants, auraient perdu la vie.
104 Palestiniens morts dont 35 enfants
La Défense civile de Gaza a signalé, ce mercredi, la mort d’au moins 104 Palestiniens, dont 35 enfants, à la suite de frappes israéliennes menées suite à la mort d’un soldat israélien dans une embuscade. Selon une source israélienne, les faits se sont déroulés hier à 15 h 45 dans la zone de Rafah où l’armée opère pour démanteler les infrastructures et tunnels du mouvement palestinien qui restent à l’est de la « ligne jaune ».
Cette version a été immédiatement contestée dans un communiqué du Hamas. D’après plusieurs médias israéliens, le gouvernement aurait reconnu que les individus affrontant les soldats à Rafah seraient probablement une cellule isolée, non identifiée, coincée longtemps dans un tunnel et sans lien avec l’organisation palestinienne.
🚨🇮🇱🇵🇸 ALERTE INFO | Benjamin Netanyahu ordonne des FRAPPES immédiates sur la bande de Gaza. (AFP) pic.twitter.com/4cCoN6J0HT
— Cerfia (@CerfiaFR) October 28, 2025
125 violations de la trêve par Israël
Le bureau de presse gouvernemental de Gaza affirme que depuis le début de la trêve le 10 octobre, Israël l’a violée plus de 125 fois. Parmi ces violations figurent des tirs directs contre des civils, des bombardements, des attaques ciblées, ainsi que des arrestations de civils gazaouis.
Lire sur le sujet : Il n’y a jamais eu de « guerre » ni de « cessez-le-feu » à Gaza
Israël affirme que es violations découlent du retard pris par le Hamas pour restituer les corps de prisonniers décédés et du fait qu’il ne les a pas tous rendus. Selon la première étape du cessez-le-feu, le Hamas avait relâché au 13 octobre les 20 otages vivants détenus à Gaza. Il devait aussi fournir les dépouilles de 28 captifs, mais seules 15 auraient été rendues.
Les négociateurs du Hamas affirment que la présence militaire israélienne et des attaques génocidaires ont causé des dégâts majeurs compliquant la récupération des corps, nécessitant davantage de temps. Mercredi, l’armée israélienne a annoncé la reprise du cessez-le-feu à Gaza après plus de 30 frappes meurtrières.
A lire aussi :

