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Israël : le gouvernement valide le plan d’occupation totale de Gaza 

Le cabinet de sécurité israélien a validé, dans la nuit de jeudi à vendredi, le plan de Benyamin Netanyahou pour « prendre le contrôle militaire total » de Gaza. Un projet funeste qui entraînera « des déplacements forcés massifs, plus de meurtres et plus de souffrances pour les Palestiniens », déplore le Haut-Commissaire de l’ONU, Volker Türk. Explications.

Dans la nuit de jeudi à vendredi, le cabinet de sécurité israélien a approuvé la volonté de Benyamin Netanyahou de « prendre le contrôle » de la ville de Gaza et, avec elle, l’ensemble de l’enclave palestinienne. Ce plan d’occupation, officiellement présenté comme visant uniquement le Hamas, devrait contraindre un million d’habitants du territoire à se déplacer. « Une catastrophe absolue », dénonce Agnès Levallois, vice-présidente de l’Institut de Recherche et d’études Méditerranée Moyen-Orient (iReMMO).

Les cinq points du « plan » conditionnant la fin du génocide

Dans un communiqué publié vendredi par le bureau du Premier ministre israélien, Israël a annoncé que « les Forces de défense israéliennes (FDI) se prépareront à prendre le contrôle de la ville de Gaza ». Selon la déclaration, cinq « principes » conditionneront la « fin » de son génocide : le désarmement du Hamas, le retour de tous les détenus israéliens, la démilitarisation de la bande de Gaza, la mise en place d’une zone de sécurité autour de l’enclave, et l’établissement d’un gouvernement civil ni dirigé par le Hamas ni par l’Autorité palestinienne.

L’armée israélienne affirme contrôler 75 % de l’enclave, mais selon l’ONU, elle occupe déjà 87 % du territoire. Les dernières zones encore tenues par d’autres forces sont aussi les plus densément peuplées : les villes de Khan Younès et de Gaza, ainsi que le camp de réfugiés de Deir-el-Balah, au centre.

Une poursuite de la politique génocidaire de Netanyahou

L’organisation Palestinienne du Hamas a répondu par un communiqué accusant Netanyahou de vouloir « poursuivre sa politique de génocide et de déplacement en commettant davantage de crimes » contre le peuple palestinien, affirmant que l’annonce d’une occupation totale « représente un net pas en arrière dans le cours des négociations et révèle clairement les véritables motivations » du premier ministre.

Pour le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk, ce plan « va à l’encontre de la décision de la Cour internationale de justice selon laquelle Israël doit mettre fin à son occupation dès que possible, de la réalisation de la solution à deux États et du droit des Palestiniens à l’autodétermination ».

« Tout porte à penser que cette nouvelle escalade entraînera des déplacements forcés encore plus massifs, plus de meurtres, plus de souffrances insoutenables, des destructions insensées et des crimes atroces. »

Un million de Palestiniens contraints à l’exil ?

« Ajouter cette offensive terrestre sur ce qui reste de la bande de Gaza est une catastrophe absolue au-delà de tout ce que l’on peut dire », affirme, de son côté, Agnès Levallois sur France Inter. La vice-présidente de l’Iremmo estime que « [le Premier ministre israélien] a un agenda avant tout politique et on le voit d’ailleurs depuis le début de la guerre menée à Gaza ».

« Avec cette opération qui se prépare, ça va être un million de personnes qui vont devoir partir pour aller où ? », s’interroge la chercheuse. Sur « un territoire complètement dévasté, cette annonce est absolument ahurissante en termes de conséquences sur une population déjà complètement anéantie », déplore Agnès Levallois. Selon elle, l’opération « peut durer des mois, alors que cela fait 22 mois que l’armée israélienne pilonne la bande de Gaza, sans avoir obtenu les objectifs recherchés ».

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