Selon des sources politiques israéliennes, révélées par le quotidien Haaretz, le gouvernement de Benyamin Netanyahou a validé un plan visant à intensifier sa guerre à Gaza. Ce projet inclurait la « conquête » totale de l’enclave palestinienne ainsi que la mise en œuvre du programme de « départ volontaire » des Gazaouis. Zoom.
Le cabinet politico-sécuritaire israélien a validé, dans la nuit de dimanche à lundi, un plan visant à intensifier le génocide en cours à Gaza. Celui-ci prévoit notamment la « prise de contrôle de la bande de Gaza » et la mise en avant d’un « départ volontaire des Gazaouis », a déclaré Zeev Elkin, ministre israélien des Finances en charge de la zone frontalière sud, à la radio nationale.
La colonisation plutôt que les détenus israéliens
« Le plan inclura notamment la prise de contrôle territoriale de Gaza », a confirmé un responsable israélien dans un communiqué officiel. Lors de cette réunion, le Premier ministre Benyamin Netanyahou a également réaffirmé qu’il « poursuivait la mise en œuvre du plan de [Donald] Trump, visant à permettre un départ volontaire des résidents de Gaza ». Ce projet, évoqué par l’ancien président américain, prévoyait notamment un déplacement de masse vers l’Égypte ou la Jordanie.
De son côté, le Forum [israélien] des familles d’otages et de disparus a dénoncé cette orientation sécuritaire en l’accusant de « tourner le dos aux otages et de compromettre la sécurité nationale ». Dans un communiqué, le groupe accuse le gouvernement israélien de « préférer l’extension territoriale à la libération des otages ».
Le cabinet israélien aurait aussi envisagé « une distribution humanitaire si nécessaire », tout en considérant que « les ressources alimentaires actuelles à Gaza seraient suffisantes ». Une position fermement contredite par les ONG sur le terrain.
La militarisation de l’aide humanitaire
L’ONU a rejeté le plan humanitaire israélien, estimant qu’il s’agissait d’une « opération militaire déguisée », en violation « des principes fondamentaux de l’aide humanitaire ». Selon l’organisation, cette stratégie viserait à « renforcer le contrôle [d’Israël] sur les ressources vitales » de Gaza.
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L’enclave palestinienne subit depuis plus de deux mois un blocus entravant sévèrement l’entrée de l’aide humanitaire. Vendredi dernier, le Comité international de la Croix-Rouge a averti qu’il serait bientôt à court de provisions, tandis que le Programme alimentaire mondial déclarait avoir « épuisé l’ensemble de ses réserves ».
Le mouvement palestinien Hamas s’est félicité du rejet de l’ONU, qualifiant leur position de preuve que « les justifications israéliennes sont mensongères » et que le plan constitue « une manœuvre de diversion destinée à réduire la pression internationale ».
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