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Islamophobie : Emmanuel Macron reçoit deux représentants musulmans

Deux représentants d’institutions musulmanes ont annoncé avoir été reçus, ce mardi, par le président Emmanuel Macron. Dans un communiqué commun, la Grande Mosquée de Paris (GMP) et la Coordination des associations musulmanes de Paris (CAP 75) précisent avoir « exposé le sentiment croissant de colère et de peur qui habite de nombreux musulmans » en France. Focus.

Le président français, Emmanuel Macron, a reçu hier à l’Élysée les représentants de deux institutions musulmanes, qui lui ont fait part de leurs inquiétudes concernant le climat d’islamophobie en France. Le recteur de la Grande Mosquée de Paris, Chems-Eddine Hafiz, et la présidente de la Coordination des associations musulmanes de Paris (CAP 75), Najat Benali, ont demandé des « actes concrets », après le meurtre d’Aboubakar Cissé dans une mosquée du Gard.

Un climat islamophobe ambiant

Dans un communiqué conjoint, les deux institutions précisent avoir voulu alerter le président sur « le climat islamophobe ambiant (…), souvent relayé sans réserve par certains médias et responsables politiques, et sur le sentiment d’insécurité qui touche même les lieux de culte »

Faisant valoir que l’attaque perpétrée contre la mosquée du Gard n’est « pas un acte isolé, mais l’aboutissement tragique d’un climat délétère et persistant, dénoncé depuis des mois par les responsables de mosquées, les associations et les acteurs de terrain », Chems-Eddine Hafiz et Najat Benali ont plaidé pour « le renforcement de la lutte contre la haine antimusulmane ».

Lire sur le sujet : Meurtre d’Aboubakar : pas de minute de silence à l’Assemblée nationale ?

Alors que le Parquet national antiterroriste (Pnat) a décidé de ne pas se saisir de l’affaire, les deux responsables ont fait remonter au président que « la non-qualification de ce meurtre en attentat terroriste accentue le sentiment d’inquiétude et d’incompréhension, nourrissant l’impression d’un traitement inégal et d’un deux poids, deux mesures préoccupant ». 

Chems-Eddine Hafiz et Emmanuel Macron

Les deux institutions demandent des « actes concrets »

Ils ont enfin insisté sur « la nécessité d’un engagement clair et sans réserve en faveur de la liberté de culte et de l’égalité entre tous les citoyens, quelles que soient leurs croyances », estimant que « seule une réponse à la hauteur de l’épreuve que traverse notre société permettra de restaurer la confiance abîmée et de préserver l’unité de la Nation ». 

Les deux institutions appellent les pouvoirs publics à des « actes concrets et des décisions courageuses », et demandent « le renforcement de la lutte contre la haine antimusulmane », conclut leur communiqué. Selon le texte conjoint des deux institutions, Emmanuel Macron aurait garanti que « la liberté de culte est intangible » et a annoncé que « des mesures seront prises pour renforcer la protection des lieux de culte ». 

La sortie polémique du recteur de la GMP

Cette rencontre survient après des propos polémiques tenus par le recteur de la Grande Mosquée de Paris, qui a affirmé ce lundi sur BFMTV que « le voile ne devrait pas exister en France aujourd’hui ». Cette déclaration a suscité une vague de colère et d’indignation, sur les réseaux sociaux, au sein de la communauté musulmane.

Certaines personnalités musulmanes ont regretté des propos qui « combattent publiquement une liberté individuelle pratiquée par beaucoup de femmes musulmanes ». Fouad Alaoui, ancien secrétaire général de l’UOIF, a déclaré se désolidariser « complètement des propos du Recteur de la Grande Mosquée de Paris », en espérant qu’il soit « conscient de la gravité de son propos ». 

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