Edit Template

Insultes, coups et Coran déchiré : cinq policiers niçois face à la justice

Cinq policiers de la police nationale à Nice ont comparu ce vendredi 24 octobre 2025 devant le tribunal correctionnel de Nice. Ils sont accusés d’avoir proféré des insultes racistes et islamophobes, puis d’avoir violenté deux suspects lors d’une interpellation liée à un trafic de drogue, survenue dans le quartier des Moulins durant l’été dernier.

Une bande audio de plus de trente minutes, des insultes racistes, un Coran déchiré, des pleurs et des cris : ce vendredi 24 octobre, au tribunal correctionnel de Nice, cinq policiers nationaux ont comparu pour des faits de violences et d’injures islamophobes commis lors d’une interpellation dans le quartier des Moulins en juillet dernier.

Un enregistrement sonore d’une extrême violence

Le procès, jugé à huis clos partiel, portait sur des accusations de « violences aggravées », « injures en raison de la religion » et « refus d’un droit en raison de l’ethnie ou de la religion ». Les faits concernent deux ressortissants tunisiens interpellés par une patrouille de police. L’un d’eux, redoutant des brutalités, avait activé le dictaphone de son téléphone.

Pendant trente-deux minutes, l’enregistrement révèle une scène d’une extrême violence. On y entend notamment : « T’es un arabe. T’es là pour violer des Françaises et nous voler ! Ici personne ne veut de toi ! Donc tu vas rentrer dans ton pays », entrecoupé de bruits de coups, suggérant que les interpellés ont été frappés.

L’avocat des plaignants, Maître Sadouni, affirme que les agents se sont également emparés « d’un Coran miniature qui se trouvait dans la sacoche » du jeune homme, avant « d’en déchirer les pages et de les lui faire avaler ». Il ajoute : « Les policiers se sont essuyé leurs chaussures avec et ont même suggéré de le brûler ».

Les fonctionnaires minimisent leurs forfaits

Face à la gravité des faits, l’IGPN (Inspection générale de la police nationale) a ouvert une enquête. Les cinq fonctionnaires ont été placés en garde à vue le 16 septembre, puis remis en liberté sous contrôle judiciaire, avec interdiction d’exercer et de communiquer entre eux.

Lors de l’audience, la présidente du tribunal a décidé de diffuser l’enregistrement intégral de 32 minutes, provoquant une vive émotion dans la salle. Les prévenus, quant à eux, ont tenté de minimiser leur responsabilité : « On regrette tous ces propos, on est des pères de famille, ce ne sont pas nos valeurs, ces mots n’étaient pas racistes », a déclaré l’un d’eux. Un autre a ajouté : « C’était une mauvaise blague qui a dégénéré, il faisait 35 degrés, on voulait décompresser ».

Lire sur le sujet : Clermont-Ferrand : Corans déchirés et menace d’incendie dans une mosquée

Le parquet requiert une interdiction d’exercer

Pour le procureur, il s’agit bien de « propos racistes, anti-musulmans et contraires aux valeurs de la République ». Il a requis l’interdiction définitive d’exercer dans la police et des peines de 12 à 18 mois de sursis, soulignant la nécessité de « lutter contre ce qui porte atteinte au vivre-ensemble ».

L’un des avocats des fonctionnaires de police a dénoncé une « peine de mort sociale ». Le parquet a aussi demandé 500 euros de dommages et intérêts pour les victimes. Le jugement sera rendu le 10 novembre prochain.

A lire également :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Prouvez votre humanité: 9   +   2   =  

NEWSLETTER

PUBLICATIONS

À PROPOS

Newsletter

© Mizane.info 2017 Tous droits réservés.

slot777