Les athlètes israéliens ne prendront pas part aux Championnats du monde de gymnastique artistique, qui débuteront dimanche à Jakarta. Le Tribunal arbitral du sport (TAS) a rejeté, mardi, la demande de mesures provisoires déposée en appel par Israël. Explications.
Le Tribunal arbitral du sport (TAS) a rejeté, ce mardi, la requête d’Israël visant à permettre à ses gymnastes de participer aux Championnats du monde de Jakarta, prévus à partir de ce dimanche.
Les recours d’Israël rejetés par le TAS
Après le refus, la semaine dernière, des autorités indonésiennes de délivrer des visas aux gymnastes israéliens, la Fédération israélienne avait saisi le TAS pour contraindre la Fédération internationale de gymnastique (FIG) à « garantir la participation de l’équipe israélienne aux Championnats du monde » ou, à défaut, à « déplacer ou annuler ces championnats ».
Mais ces demandes provisoires, examinées en urgence en raison de la proximité de l’événement qui s’ouvre dimanche et se tiendra jusqu’au 25 octobre, « ont été rejetées », indique la plus haute instance du sport mondial dans un communiqué.
Le TAS poursuit toutefois l’examen sur le fond de l’un des deux recours déposés par la Fédération israélienne de gymnastique (IGF), conjointement avec « six athlètes israéliens qualifiés » pour la compétition — parmi eux, Artem Dolgopyat, champion du monde 2023 et médaillé d’or aux JO de Tokyo 2020 au sol.

L’Indonésie justifie sa position
L’IGF soutient que les statuts de la FIG obligent son comité exécutif à « prendre une décision » lorsqu’un pays refuse un visa à des athlètes, et que cette inaction « constitue un déni de justice, créant une situation de discrimination envers une fédération membre ». De son côté, la FIG a, selon le communiqué du TAS, « rappelé qu’elle n’a aucune autorité sur la délivrance des visas d’entrée en Indonésie ».
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Jeudi dernier, la ministre indonésienne des Affaires juridiques et des Droits humains, Yusril Ihza Mahendra, avait justifié cette position par le contexte géopolitique lié au génocide israélien à Gaza et par la « politique fermement établie de ne pas entretenir de relations avec Israël tant qu’il ne reconnaîtra pas l’existence d’une Palestine libre et souveraine ».
Le lendemain, la FIG avait « pris note » dans un communiqué de la décision de Jakarta, sans la condamner explicitement. L’IGF avait alors demandé l’annulation de ce communiqué au TAS, un appel finalement « clôturé pour défaut de compétence », précise la juridiction.