Lors de l’émission spéciale « Les défis de la France » diffusée hier sur TF1, Emmanuel Macron a répondu pendant plus de trois heures aux questions de plusieurs personnalités. Le chef de l’État s’est exprimé sur de nombreux sujets d’actualité : immigration, port du voile, insécurité, jeunesse, ou encore référendum populaire, abordant à la fois les enjeux nationaux et internationaux. Récap.
Ce mardi 13 mai, lors de l’émission « Les défis de la France » diffusée sur TF1, le président Emmanuel Macron a répondu pendant plus de trois heures aux questions d’intervenants issus de la sphère politique, associative et civile. Cette séquence a été l’occasion pour le chef de l’État d’aborder un large éventail de sujets, allant de la politique intérieure aux enjeux internationaux.
Réformes et référendum
Sur le plan institutionnel, Emmanuel Macron a annoncé vouloir organiser un référendum dans les mois à venir sur plusieurs réformes « économiques, éducatives ou sociales ». Il s’est dit ouvert aux propositions du Premier ministre François Bayrou, mais a écarté un référendum sur l’immigration, estimant qu’il ne « voit pas de référendum possible […] qui permettrait d’être efficace ».
Même réponse négative sur la réforme des retraites, malgré les sollicitations de Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT. Face au maire de Béziers, Robert Ménard, Emmanuel Macron a abordé les questions liées à la sécurité et à l’immigration. Il s’est dit favorable à une extension des compétences des polices municipales, mais aussi à ce que les détenus contribuent aux frais de leur détention. Il a également évoqué la possibilité de louer des places de prison à l’étranger, « si la situation l’exige ».

Opposé au port du voile lors des compétitions sportives
La question du voile dans le sport a également été soulevée par Sylvie Eberena, championne de France d’haltérophilie, qui l’a interrogé sur sa position. Emmanuel Macron a ainsi rappelé son attachement à la charte olympique, qui interdit tout signe religieux en compétition :
« Je suis pour la charte olympique, qui interdit le port de tout signe religieux en compétition. Je suis pour qu’on applique la charte olympique dans les compétitions. Pour la pratique du sport (hors compétition), c’est aux fédérations de décider ».
Concernant la loi sur la fin de vie, en réponse au témoignage de Charles Biétry, atteint de la maladie de Charcot, le président a exprimé le souhait que le texte en discussion soit adopté au Parlement, et n’a pas exclu un recours au référendum en cas de blocage législatif.
Israël. "Ce que fait aujourd'hui le gouvernement de Benjamin Netanyahu (à Gaza) est inacceptable", "c'est une honte", a estimé mardi Emmanuel Macron, lors d'un entretien sur TF1.
— Georges Malbrunot (@Malbrunot) May 13, 2025
"La crise humanitaire est la plus grave que nous ayons connue" depuis le 7 octobre 2023, lors de… pic.twitter.com/eQzzTR8Ggy
La jeunesse et la situation à Gaza
Interrogé sur la protection des jeunes sur les réseaux sociaux, Emmanuel Macron a confirmé sa volonté de mettre en place une vérification de l’âge obligatoire pour s’inscrire. « Il y a une jeunesse qui a été percutée » par les réseaux sociaux, a-t-il souligné, insistant sur la nécessité d’une régulation plus stricte.
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Sur le plan international, interpellé par un médecin urgentiste revenu de Gaza, le chef de l’État a évoquéune « honte » : « C’est terrible (…). Il n’y a pas d’eau, il n’y a pas de médicaments. On ne peut plus sortir les blessés. […] Je le dis avec force, ce que fait aujourd’hui le gouvernement de Benyamin Nétanyahou est inacceptable. ». Macron a cependant refusé d’utiliser le mot « génocide », expliquant que « ce n’est pas à un responsable politique d’employer ce terme. C’est aux historiens, le temps venu ».
Enfin, interrogé sur la possibilité de se représenter en 2032, Emmanuel Macron s’est montré évasif tout en indiquant une possible nouvelle candidature. « Je suis le premier Président qui n’a constitutionnellement pas le droit de se représenter. Ce n’est jamais arrivé » a t-il indiqué avant d’ajouter : « quand j’aurais fini, je réfléchirai à la suite, et à ce moment-là je pourrais vous répondre. Mais aujourd’hui, je n’ai pas réfléchi ».
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