Alors que les frappes israéliennes s’intensifient, provoquant une crise humanitaire dramatique, des voix s’élèvent à l’étranger pour condamner l’agression contre Gaza. L’Organisation de coopération de Shanghai a exprimé sa forte désapprobation, tandis qu’un projet étasunien pour l’avenir de l’enclave palestinienne se heurte à un rejet catégorique de la part du Hamas.
Lors d’un conclave organisé à Tianjin, l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS), une alliance regroupant dix nations parmi lesquelles figurent la Chine, l’Inde, la Russie et l’Iran, a adopté une position ferme. Dans un communiqué rendu public lundi et relayé par l’agence de presse officielle Chine nouvelle, l’organisation a vivement condamné « les actes entraînant des pertes civiles et une catastrophe humanitaire à Gaza ». Les pays membres exigent « un arrêt complet et durable des hostilités », ainsi qu’« une libre circulation pour les secours humanitaires ».
L’OCS a également fustigé « l’offensive militaire conduite en juin 2025 par Israël et les États-Unis », qui aurait ciblé « des installations nucléaires civiles, faisant des victimes », et constituerait une « entorse aux normes internationales et aux principes de la Charte des Nations unies ».

Washington envisage l’exode des Gazaouis, le Hamas dit non
De l’autre côté du globe, un projet étasunien de 38 pages, dévoilé par le Washington Post, suscite l’indignation. Ce document préconise le transfert « volontaire » des environ deux millions d’habitants de la bande de Gaza, dévastée par près de deux ans de conflit, vers d’autres nations ou vers des zones sécurisées le temps de sa métamorphose en un pôle touristique et technologique.
Une proposition immédiatement rejetée par le Hamas. Bassem Naïm, un de ses responsables politiques, a clairement signifié sur les réseaux sociaux : « Gaza n’est pas à vendre », réaffirmant que le territoire est « une composante indivisible de la patrie palestinienne ».
Le plan, qui prévoit de placer Gaza sous l’égide d’une administration intitulée « Fonds pour la Reconstruction, l’Accélération Économique et la Transformation de Gaza » (Great Trust) pour une décennie, promet une indemnisation de 5 000 dollars en espèces, quatre ans de loyer et un an de nourriture à ceux qui accepteraient de partir.
Un autre représentant du mouvement, souhaitant garder l’anonymat, a confié à l’Agence France-Presse que le Hamas « rejette toute initiative déracinant notre peuple et pérennisant l’occupation de nos terres ».