« Si le plan [de Tony Blair pour Gaza] est mis en œuvre, il sera également directement confisqué par le pays qui a donné la Palestine aux sionistes ». Dans un texte, publié sur Middle East Monitor, la journaliste, Ramona Wadi, analyse le plan « Structure institutionnelle de l’Autorité internationale de transition pour Gaza » (GITA), élaboré par l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair et récemment approuvé par Donald Trump.
Ce dimanche, le journal israélien Haaretz a révélé l’intégralité du plan de l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair pour Gaza. Intitulé « Structure institutionnelle de l’Autorité internationale de transition pour Gaza » (GITA), il apparaît clairement qu’il n’inclut aucune participation ni revendication palestinienne.
Alors que le président américain Donald Trump vient annoncé la participation de Blair à un « Conseil de la paix » qui superviserait une gouvernance prétendument transitoire, il apparaît une fois de plus clairement que la communauté internationale n’a pas encore saisi les fondements du droit et à la lutte légitime du peuple palestinien.
Un plan loin de la réalité des Gazaouis
Même après presque deux ans de génocide israélien à Gaza, la communauté internationale feint de ne voir aucun lien entre la terre et le peuple. Gaza est perçue et présentée comme un projet de développement international, une opportunité d’influence impérialiste.
Qu’ont réellement reconnu tous les pays reconnaissant un État palestinien symbolique et inexistant ? Si le monde est véritablement attaché à un État palestinien, pourquoi les dirigeants mondiaux sont-ils si disposés à signer le plan américain, qui intégrera le plan de Tony Blair pour Gaza et qui n’a rien à voir avec un État palestinien ?
Une lecture attentive du plan de Tony Blair montre que la GITA assumera toutes les responsabilités politiques et opérera sous l’autorité du Conseil de sécurité de l’ONU. Le conseil d’administration comprendrait « au moins un représentant palestinien qualifié » issu du monde des affaires ou de la sécurité, ce qui est loin de la réalité des Palestiniens de Gaza.
Les droits des Palestiniens « continueront d’être confisqués »
Cependant, tout comme l’entreprise coloniale israélienne, GITA nécessitera son propre système de surveillance pour opprimer les Palestiniens si le plan est mis en œuvre. Bien entendu, le commissaire chargé de la sécurité de GITA sera « politiquement équilibré afin de refléter la neutralité, le professionnalisme et la légitimité ».
Le colonialisme et l’impérialisme ne sont pas neutres ; il faut donc interpréter ces attributs à la lumière des discours oppressifs mentionnés pour comprendre ce que signifient précisément la neutralité et la légitimité. Les Palestiniens connaissent et ont vécu les ramifications de ces deux phénomènes.
De fait, tout dans le plan GITA indique la nécessité de poursuivre la lutte anticoloniale, car il n’y a aucune place pour les Palestiniens. Le document GITA stipule également que « Tout départ volontaire des résidents de Gaza pendant la période de transition… ne compromet pas le droit de chacun au retour ou à la propriété ».
« Alors que Gaza est en ruines et que les Palestiniens sont empêchés de rentrer chez eux depuis 1948, quelle crédibilité offre le plan GITA ? Les Palestiniens sont si bas dans la hiérarchie créée par Blair que leurs droits continueront d’être confisqués par leurs colons. »
Maintenir la colonisation
Cette fois, si le plan est mis en œuvre, il sera également directement confisqué par le pays qui a donné la Palestine aux sionistes, et il garantira désormais que les Palestiniens seront séparés de Gaza par tous les moyens illégitimes possibles.
Peu importe le jargon utilisé par l’Occident pour embellir ses plans pour la Palestine et le nombre de fois où il répète « conformément au droit international », la GITA justifie le génocide et maintient le colonialisme à Gaza. Par défaut, tous les pays qui approuvent les plans de Trump et Blair font de même.
