La Global Sumud Flotilla, en route vers Gaza, a de nouveau été la cible d’une attaque d’ampleur dans la nuit du mardi 24 au mercredi 25 septembre, au large de la Grèce. Neuf à onze détonations ont été recensées par l’organisation et des bateaux ont été endommagés.
La Global Sumud Flotilla a de nouveau été attaquée dans la nuit du mardi 23 au mercredi 24 septembre, au large de la Grèce, par des drones et des « explosions » alors qu’elle achemine de l’aide humanitaire vers Gaza. Selon la militante allemande des droits humains Yasemin Acar, cinq bateaux ont été visés et « 15 à 16 drones » ont été comptés.
Opération psychologique pour dissuader la flottille
Selon les premières estimations, treize engins explosifs « ont été largués sur des bateaux, surtout sur ceux dont les voiles étaient déployées », rapporte des militants, embarqués sur le « MiaMia », l’un des 51 navires mobilisés en solidarité avec les Gazaouis. « De multiples drones, des objets non identifiés largués, des communications brouillées et des explosions entendues depuis plusieurs bateaux », écrit la Global Sumud Flotilla dans un communiqué.
Une vidéo publiée sur la page officielle de la flottille montre une explosion filmée depuis l’un de ses bateaux, le « Spectre », à 01h43 mercredi (22h43 GMT mardi). « Nous sommes actuellement témoins directs de ces opérations psychologiques, mais nous ne nous laisserons pas intimider », ajoute le communiqué de l’organisation.
Partie début septembre de Barcelone, la flottille avait déjà subi deux attaques de drones alors qu’elle mouillait devant Tunis. Constituée de 51 navires, l’embarcation revendique la participation de militants pro-palestiniens de 45 pays, dont l’écologiste suédoise Greta Thunberg et l’actrice Adèle Haenel.
Israël attaque des civils en pleine mer, au large de la Grèce. Des Français sont à bord de la flottille. @EmmanuelMacron, la France doit réagir de toute urgence ! pic.twitter.com/S0X5YzYvR8
— Emma Fourreau (@emma_frr) September 24, 2025
Le Quai d’Orsay sollicité
Durant la nuit, les familles de la quarantaine de ressortissants français embarqués se sont mobilisées et ont sollicité le Quai d’Orsay. Selon elles, « les autorités françaises, informées de ce qui s’est passé, ont répondu qu’elles attendaient une confirmation des faits de la part de la Grèce ».
La Global Sumud Flotilla appelle, de son côté, « tous les États membres (des Nations unies, NDLR) à inscrire les attaques contre la flottille à l’ordre du jour de l’Assemblée et à adopter une résolution condamnant ces violations graves ».
« Le droit international est clair : les civils, y compris ceux engagés dans des missions humanitaires, sont protégés par la Convention de Genève. (…) Toute attaque contre cette mission constitue un crime de guerre et un crime contre l’humanité. »
« Nous ne serons pas réduits au silence »
Les équipages, qui doivent être rejoints par six navires partis de Grèce, étaient déjà en état d’alerte après avoir été survolés toute la nuit du dimanche 21 au lundi 22 septembre, en haute mer, par des drones. Israël avait affirmé lundi dernier qu’il ne permettrait pas aux navires solidaires d’atteindre Gaza, en proie au génocide et à la famine.
Les autorités israéliennes ont proposé à la flottille d’accoster à Ashkelon, au nord de l’enclave palestinienne, où plus de 65 000 Palestiniens ont déjà été tués. « Chaque tentative d’intimidation ne fait que renforcer notre engagement. Nous ne serons pas réduits au silence. Nous continuerons à naviguer », affirme la Global Sumud Flotilla.
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