Depuis la reprise du génocide à Gaza le mois dernier, Israël a considérablement renforcé son emprise sur l’enclave, affirmant désormais contrôler au moins 30 % du territoire, sous prétexte de « périmètre de sécurité ». « Gaza est devenue une fosse commune pour les Palestiniens et ceux qui leur viennent en aide », a dénoncé ce mercredi l’ONG Médecins sans frontières (MSF). Focus.
Depuis le début du génocide, il y a plus d’un an et demi, Israël n’a jamais exercé un tel contrôle territorial sur Gaza. Cette emprise prend la forme de zones tampons élargies, repoussant toujours davantage les Palestiniens vers des zones de plus en plus réduites.
Israël assume l’annexion de Gaza
Ces dernières semaines, la surface occupée par Israël dans l’enclave a doublé. Au nord, la zone qualifiée de « no man’s land » a été étendue. Au centre, l’armée israélienne a consolidé sa mainmise sur le corridor stratégique de Netzarim, isolant la ville de Gaza du reste du territoire.
Plus au sud, les troupes encerclent désormais le gouvernorat de Rafah depuis samedi, prenant aussi le contrôle de l’axe de Morag, un couloir vital séparant Khan Younès et Rafah, à la frontière égyptienne. Cette annexion prive d’accès environ 20 % du territoire aux Palestiniens.
Dans un communiqué, l’armée israélienne affirme que « près de 30 % du territoire de Gaza est désormais considéré comme un périmètre de sécurité ». Certains redoutent que Rafah, toujours peuplée de dizaines de milliers de personnes déplacées sommées de fuir, se transforme à son tour en « zone morte », comme d’autres zones périphériques de l’enclave.
Les bombardements meurtriers continuent
Tout récemment, Israël a confirmé l’exclusion de toute entrée d’aide humanitaire, assumant l’usage de la famine comme « stratégie de guerre » contre plus de deux millions de Gazaouis. Dans le même temps, les bombardements intensifs continuent de décimer la population palestinienne.
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La défense civile palestinienne a rapporté, ce jeudi, que des frappes aériennes israéliennes sur des tentes de déplacés ont causé 25 morts à divers endroits de Gaza. Mahmoud Bassal, porte-parole de l’organisation, indique qu’au moins « 16 martyrs, en majorité des femmes et des enfants, et 23 blessés ont été recensés après deux frappes directes sur des tentes de familles déplacées dans la zone d’Al-Mawasi, à Khan Younès ».
Une autre attaque similaire à Beit Lahia, dans le nord, a tué sept personnes, principalement des femmes et des enfants, et fait 13 blessés, a-t-il ajouté.
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