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Gaza : cinq journalistes d’Al Jazeera tués dans une frappe israélienne

Près de 300 journalistes palestiniens ont été tués à Gaza depuis le début du génocide. Dimanche, la chaîne qatarie Al Jazeera a annoncé la mort de cinq de ses reporters, dont son célèbre correspondant Anas Al-Sharif, dans un bombardement israélien visant une tente de presse devant l’hôpital al-Chifa à Gaza-ville. Zoom.

La chaîne Al Jazeera a annoncé, ce dimanche, la mort, par un bombardement israélien, de ses correspondants Anas al-Sharif et Mohammed Qreiqeh, ainsi que des caméramans Ibrahim Zaher, Mohammed Noufal et Moamen Aliwa. Ces noms viennent s’ajouter à la liste des près de 300 journalistes tués dans le génocide en cours à Gaza.

Un ciblage délibéré des journalistes locaux, témoins du génocide

Alors que le gouvernement israélien met en œuvre son plan de destruction des dernières poches de l’enclave palestinienne, dévastée et affamée après vingt-deux mois de génocide, la chaîne qatarie a fait état, ce dimanche, de la mort de cinq de ses journalistes dans « ce qui semble être une attaque ciblée israélienne ». Sur X, le Premier ministre du Qatar Mohammed ben Abdulrahmane Al-Thani a condamné « le ciblage délibéré des journalistes par Israël dans la bande de Gaza [qui] révèle à quel point ces crimes dépassent l’imagination ».

Anas al-Sharif, tué dans la frappe, était l’un des visages les plus connus à documenter quotidiennement le génocide. Dans ses derniers messages postés dimanche, il évoquait d’« intenses » bombardements israéliens et montrait en vidéo des frappes sur Gaza-ville. Lundi matin, un texte posthume rédigé en avril a été publié sur son compte :

« J’ai vécu la douleur dans ses moindres détails, j’ai goûté à la douleur et à la perte à maintes reprises, et malgré cela, je n’ai jamais hésité à dire la vérité telle qu’elle est, sans falsification ni déformation. Que Dieu soit témoin contre ceux qui sont restés silencieux et ont accepté notre massacre, contre ceux qui ont retenu leur souffle et dont le cœur n’a pas été touché par les restes de nos enfants et de nos femmes, et contre ceux qui n’ont pas mis fin au massacre que notre peuple subit depuis plus d’un an et demi. »

Des justifications coutumières et diffamantes

Ce lundi, Reporters sans frontières a dénoncé « avec force et colère l’assassinat revendiqué » par l’armée israélienne, appelant à « une action forte de la communauté internationale pour stopper l’armée israélienne ». Celle-ci a confirmé avoir visé le journaliste, affirmant qu’Anas al-Sharif était « membre du Hamas » se faisant « passer pour un journaliste ».

Lire sur le sujet : Israël continue de cibler les journalistes palestiniens à Gaza

En juillet, le Comité pour la protection des journalistes avait déjà accusé Israël de « mener une campagne de diffamation » contre la presse, en qualifiant systématiquement des reporters de « membre du Hamas ». « La tendance d’Israël consistant à qualifier les journalistes de militants sans fournir de preuves crédibles soulève de sérieuses questions sur ses intentions et son respect de la liberté de la presse », a déclaré Sara Qudah, directrice régionale de l’organisation new-yorkaise.

En mai 2024, Israël avait interdit la diffusion d’Al Jazeera et fermé ses bureaux, accusant ses journalistes à Gaza d’être des « agents terroristes » affiliés au Hamas. Plus largement, la presse internationale reste interdite d’accès libre dans le territoire palestinien depuis le début du génocide.

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