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France : la reconnaissance de l’Etat de Palestine se fait encore attendre

Face à l’opposition d’Israël, aux pressions des États-Unis et au manque d’enthousiasme de ses partenaires, Emmanuel Macron a finalement annulé sa participation à la conférence internationale sur l’avenir de l’État palestinien à l’ONU, reprogrammée aux 28 et 29 juillet à New York. Malgré ses engagements répétés, la reconnaissance de l’État palestinien par la France devra encore attendre. Récap.

En avril, Emmanuel Macron avait déclaré que la France pourrait reconnaître un État palestinien « en juin », à l’occasion d’une conférence à New York, finalement reportée fin juillet. En mai, il avait réaffirmé cette intention. Un mois plus tard, c’est la douche froide et la reconnaissance de l’Etat palestinien par la France semble éternellement suspendue.

Les promesses non tenues d’Emmanuel Macron

La conférence, désormais prévue les 28 et 29 juillet à New York, se tiendra sans Emmanuel Macron ni le prince héritier d’Arabie saoudite, malgré leur présence initialement annoncée. Elle se limitera à un sommet entre ministres des Affaires étrangères.

Face à l’hostilité d’Israël, à l’opposition des États-Unis et aux réticences de ses partenaires , le président français peine à concrétiser ses engagements. Au Quai d’Orsay, on évoque seulement la volonté de « clarifier les intentions » du chef de l’État et donc pas de reconnaissance en vue.

Lire sur le sujet : Quels pays reconnaissent déjà l’Etat de Palestine ?

Présentée à Paris comme une étape vers un éventuel sommet de chefs d’État en septembre, cette réunion est perçue comme « une façon de garder l’initiative française en vie », selon Rym Momtaz, rédactrice en chef du blog Strategic Europe de la Fondation Carnegie. « Le timing actuel semble compliqué », ajoute-t-elle.

Une stratégie illisible

Depuis Londres, le 9 juillet, Emmanuel Macron a tenté de rallier son homologue britannique Keir Starmer à sa démarche : « Je crois à la nécessité d’unir nos voix à Paris, à Londres et partout ailleurs pour reconnaître un État de Palestine et lancer cette dynamique politique qui est la seule conforme à une perspective de paix », a-t-il plaidé.

Il a dénoncé le « calvaire » des habitants de Gaza, victime d’« une déshumanisation que rien ne peut justifier ». Mais son appel est resté sans réponse. « La stratégie de la France est devenue illisible », déplore Xavier Guignard, chercheur au centre Noria.

Israël reste fermement opposé à toute reconnaissance de la Palestine: pour ses diplomates, cela reviendrait à « récompenser le Hamas ». Le Premier ministre Benyamin Nétanyahou s’y oppose catégoriquement. À ce jour, 149 des 193 États membres de l’ONU reconnaissent l’État de Palestine, dont plusieurs pays européens comme la Suède, l’Espagne, l’Irlande ou la Norvège.

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