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Emmanuel Macron : « la France reconnaît aujourd’hui l’État de Palestine »

« Je déclare que la France reconnaît aujourd’hui l’État de Palestine ». Ce lundi, devant l’Assemblée générale des Nations unies à New York, Emmanuel Macron a officialisé la reconnaissance par la France d’un État palestinien. Une décision historique assortie de conditions strictes qui rendent la mise en place d’un État viable peu probable. Récap.

Une annonce politique aussi forte que symbolique. Ce lundi 22 septembre, Emmanuel Macron a officialisé la reconnaissance de l’État de Palestine par la France, lors d’un discours très attendu devant l’Assemblée générale des Nations unies, à New York. Une décision historique présentée comme une manière d’affirmer que le peuple palestinien « n’est pas un peuple en trop ».

« Rien ne justifie plus la guerre à Gaza »

« Fidèle à l’engagement historique de mon pays au Proche-Orient pour la paix entre le peuple israélien et le peuple palestinien, je déclare que la France reconnaît aujourd’hui l’État de Palestine », a proclamé le président français, lors du sommet co-parrainé par Paris et Riyad.

Destinée à relancer la solution à deux États et à donner un souffle diplomatique à un processus de paix en crise, l’initiative française a cependant suscité critiques et résistances, alors que le génocide israélien à Gaza s’intensifie : « Nous sommes là car le temps est venu de libérer les 48 otages. Le temps est venu d’arrêter la guerre, les massacres à Gaza. L’urgence est partout. Le temps de la paix est venu. Nous sommes à quelques instants de ne plus pouvoir la saisir »

« À cette heure, Israël étend encore ses opérations à Gaza, mais ce sont les vies de centaines de milliers de personnes qui sont déplacées et détruites », a déploré Emmanuel Macron, martelant : « Rien ne justifie plus la guerre à Gaza ».

https://twitter.com/afpfr/status/1970208357056205256

Cette reconnaissance était envisagée depuis plusieurs mois. Après une visite en Égypte et un déplacement auprès de blessés palestiniens à Rafah en avril 2025, le président avait déjà laissé entendre que la France pourrait franchir le pas en juin, lors d’une conférence à l’ONU, finalement repoussée à septembre.

Un état Palestinien sans souveraineté ?

Après avoir officialisé la reconnaissance, Emmanuel Macron a rappelé à Israël son « obligation absolue de faciliter l’accès humanitaire à Gaza, aujourd’hui démunie de tout ». Il a insisté sur « un effort massif » et appelé à « neutraliser » le Hamas sur le plan politique et à mettre « fin aux opérations militaires sur le territoire de Gaza ». Il a aussi posé des conditions précises au futur État palestinien.

Le président a proposé la mise en place d’une « administration de transition » à Gaza, incluant « l’Autorité palestinienne et la jeunesse palestinienne, accompagnées de forces de sécurité dont nous accélérerons la formation », une fois un cessez-le-feu établi. Par ailleurs, il a invité les « partenaires arabes et musulmans » à normaliser leurs relations avec Israël.

Il a également lié l’ouverture d’une ambassade française en Palestine à la libération des 48 détenus israéliens. Concernant la sécurité, Emmanuel Macron a exigé la démilitarisation du futur État et des groupes armés. Celui-ci devrait compter sur « une protection internationale » pour garantir sa stabilité.

https://twitter.com/urgence_pal/status/1970059751955542527

« C’est ça qui est tragique. Quand on parle d’État palestinien, personne n’imagine un État doté de tous les attributs classiques et capable de nuire à Israël. Tout le monde est absolument d’accord pour qu’il soit un État palestinien parfaitement compatible avec la sécurité israélienne », a analysé Michel Duclos, ancien ambassadeur et conseiller spécial à l’Institut Montaigne.

Mesure et amertume pour la jeunesse Palestinienne

Sur le terrain, les Palestiniens accueillent la décision avec prudence, notamment la jeunesse qui constitue près de la moitié de la population. Beaucoup expriment leur amertume face à une Autorité palestinienne jugée vieillissante, autoritaire, corrompue et perçue comme soumise à Israël.

Cette reconnaissance par la France s’inscrit dans un mouvement plus large. Seize États membres de l’UE reconnaissent déjà la Palestine, totalement ou sous conditions. Lors de cette Assemblée générale, le Luxembourg, Malte, Monaco et la Belgique se sont ajoutés à la liste aux côtés de Paris.

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