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Emmanuel Macron : « J’ai décidé que la France reconnaîtra l’État de Palestine »

Le président Emmanuel Macron a annoncé, ce jeudi, que la France reconnaîtra officiellement l’État de Palestine lors de l’Assemblée générale de l’ONU en septembre prochain. Il s’agit d’une décision historique, faisant de la France le premier pays du G7 à franchir ce cap. Cette décision a suscité des critiques acerbes de la part d’Israël et des États-Unis. À ce jour, 147 pays reconnaissent l’État palestinien. Récap.

C’est une annonce qui a pris tout le monde de court alors que Gaza sombre dans la famine et les bombardements incessants de l’armée israélienne. Le président Emmanuel Macron a annoncé jeudi soir que la France allait reconnaître l’État de Palestine en septembre à l’ONU. « La France procédera à la pleine reconnaissance de la Palestine comme État », a déclaré le chef de l’État dans une lettre adressée au président de l’Autorité palestinienne.

Une promesse faite à Mahmoud Abbas ?

Ce geste, à la fois symbolique et politique, répond à une lettre envoyée par Mahmoud Abbas le 10 juin à Emmanuel Macron et à Mohammed Ben Salman, le prince héritier d’Arabie saoudite. C’est « à la lumière de [ces] engagements », écrit le président français, que Paris reconnaîtra la Palestine.

« Fidèle à son engagement historique pour une paix juste et durable au Proche-Orient, j’ai décidé que la France reconnaîtra l’État de Palestine. J’en ferai l’annonce solennelle à l’Assemblée générale des Nations unies, au mois de septembre prochain. »

Le lundi 28 juillet, le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot sera chargé de formaliser cette promesse présidentielle à la tribune de l’ONU, lors d’une conférence coprésidée par la France et l’Arabie saoudite, visant à promouvoir la solution à deux États. Paris profitera de l’occasion pour mobiliser d’autres capitales et accentuer la pression sur Israël pour permettre l’acheminement urgent de l’aide humanitaire à Gaza.

147 pays reconnaissent déjà un état Palestinien

« D’un point de vue du droit international pur, la reconnaissance n’a qu’une valeur déclarative », explique Insaf Rezagui, docteure en droit international public. Pour le ministère français des Affaires étrangères, « il ne s’agit pas seulement d’une question symbolique ou d’un enjeu de positionnement politique, mais d’un outil diplomatique au service de la solution à deux États (avec Israël et la Palestine) vivant côte à côte, en paix et en sécurité ».

En mai dernier, l’Irlande, la Norvège et l’Espagne avaient déjà reconnu l’État palestinien, rejoints par la Slovénie en juin 2024. Aujourd’hui, 147 pays dans le monde reconnaissent officiellement la Palestine.

« Cette initiative reflète l’engagement de la France envers le droit international et son soutien aux droits du peuple palestinien à l’autodétermination et à la création de notre État indépendant », a salué Hussein Al-Sheikh, vice-président de l’Autorité palestinienne. Le Hamas a lui aussi réagi, parlant d’un « pas positif ».

Lire sur le sujet : France : la reconnaissance de l’Etat de Palestine se fait encore attendre

Tollé du côté d’Israël et des États-Unis

Du côté israélien, l’annonce provoque un tollé. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a vivement critiqué cette décision, qu’il considère comme une « initiative française qui récompense la terreur ». Il a affirmé : « Soyons clairs : les Palestiniens ne cherchent pas à obtenir un État aux côtés d’Israël, ils cherchent un État à la place d’Israël ».

Les États-Unis, proches alliés d’Israël, ont également « fermement » rejeté l’annonce française. « Cette décision imprudente ne sera que la propagande du Hamas », a dénoncé sur X le secrétaire d’État Marco Rubio. En France, les réactions politiques sont partagées. Jean-Luc Mélenchon (LFI) a qualifié la décision de « victoire morale », portée par « la mobilisation populaire ».

Olivier Faure (PS) « salue cette décision », tout en estimant qu’elle « doit être assortie de sanctions tant que durera le génocide en cours ». À droite, Jordan Bardella (RN) a déploré une « décision précipitée ». Le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) estime que « l’annonce faite par le président de la République d’une reconnaissance d’un État palestinien sans conditions préalables est une faute morale, une erreur diplomatique et un danger politique ».

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