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Drapeau du Hezbollah : le groupe Kneecap victime d’une « chasse aux sorcières »

Drapeau du Hezbollah : le groupe Kneecap victime d'une "chasse aux sorcières"

Le trio de rap nord-irlandais, en pleine ascension internationale, doit interrompre son élan. Accusé de « soutien au Hezbollah », l’un de ses membres est visé par une procédure judiciaire à Londres, forçant le groupe à renoncer à ses concerts prévus aux États-Unis.

Le groupe de rap nord-irlandais Kneecap a annoncé, lundi 25 août au soir, l’annulation de sa tournée américaine. En cause : les ennuis judiciaires de Liam O’Hanna, alias Mo Chara, poursuivi par la justice britannique pour « infraction terroriste ». Lors d’un concert à Londres en 2024, il s’était couvert d’un drapeau du Hezbollah, organisation libanaise classée « terroriste » au Royaume-Uni et les drapeaux palestiniens sont légions dans ses concerts.

Dans un communiqué publié sur X, le trio dénonce une véritable « chasse aux sorcières ». « En raison de la proximité de notre prochaine audience à Londres avec la première date de la tournée, et alors que le gouvernement britannique poursuit sa chasse aux sorcières, nous sommes contraints d’annuler les 15 dates de notre tournée américaine prévue en octobre », écrivent-ils. Et de promettre : « Une fois que nous aurons gagné notre procès, ce qui sera le cas, nous entamerons une tournée encore plus importante pour tous nos fans. »

Soutenu par des centaines de partisans, Mo Chara a comparu mercredi à Londres avant de ressortir libre, la décision étant reportée au 26 septembre.

Entre succès musical et polémiques

Malgré ces démêlés judiciaires, Kneecap a su remplir les salles, comme lors du festival de Glastonbury en juin, où le groupe avait accusé Israël d’être un État « criminel de guerre ». Les critiques contre la politique israélienne se sont répétées à Rock en Seine, dimanche dernier, provoquant l’ire des décideurs politiques locaux : la ville de Saint-Cloud a retiré sa subvention de 40 000 € et la région Île-de-France a coupé ses aides pour l’édition 2025.

Déjà privé du festival Sziget de Budapest à cause d’une interdiction du gouvernement hongrois, Kneecap continue d’incarner une voix radicale. Né en 2017, le groupe s’est imposé en 2024 grâce à son album Fine Art et un docu-fiction survolté, Kneecap, primé au Sundance Film Festival. Le collectif revendique son identité gaélique et voit dans sa musique un cri « anticolonialiste » face à la puissance britannique. Même leur nom — « kneecap », la rotule en anglais — fait référence à la violence des paramilitaires nord-irlandais.

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