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Désarmement au Sud Liban : bras de fer entre l’État et le Hezbollah

L’armée libanaise affirme être prête à entamer la deuxième phase visant à renforcer le contrôle étatique des armes dans le sud du territoire, selon le vice-Premier ministre Tarek Mitri. Toutefois, le Hezbollah rejette toujours toute perspective de désarmement qui, selon lui, compromettrait « la force et l’existence du Liban ».

L’armée libanaise « est prête à entamer la deuxième phase de la consolidation des armes sous l’autorité de l’État, sans échéancier défini », a affirmé mercredi le vice-Premier ministre Tarek Mitri, lors de la huitième conférence du Carnegie Middle East Center organisée à Beyrouth. À l’inverse, le secrétaire général du Hezbollah, Naïm Qassem, a réaffirmé récemment que son mouvement ne renoncerait en aucun cas à ses armes.

L’armée libanaise sur le point d’achever le désarmement du sud ?

Le vice-Premier ministre libanais Tarek Mitri a précisé, ce mercredi, que le commandant de l’armée « a présenté un plan en cinq étapes, débutant par le renforcement des capacités militaires ». Selon lui, l’extension progressive de l’autorité de l’État dans la zone du fleuve Litani avance, l’armée étant proche d’achever cette phase et se préparant à engager les suivantes.

La porte-parole de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), Candice Ardell, a confirmé que l’armée libanaise appliquait sa stratégie au Liban-Sud, soulignant l’importance pour la communauté internationale de pouvoir observer concrètement les développements sur le terrain.

Le 5 août dernier, le Liban a validé un plan, fondé sur une proposition de l’envoyé spécial américain Tom Barrack, visant à placer l’ensemble des armes — y compris celles du Hezbollah — sous le contrôle de l’État. L’armée a été chargée de sa mise en œuvre d’ici à la fin de l’année 2025. Le Hezbollah a, à plusieurs reprises, rejeté cette initiative, conditionnant tout désarmement à un retrait total des forces israéliennes du Liban.

« Nos armes ne seront pas confisquées pour servir les objectifs d’Israël »

Sous pression, des États-Unis, Beyrouth est appelé à désarmer le mouvement chiite, qui s’y oppose fermement. Parallèlement, malgré la trêve, Israël continue de mener des frappes régulières au Liban, principalement dans le sud, affirmant cibler des combattants et des infrastructures du Hezbollah afin d’empêcher sa reconstitution militaire.

Lundi, le commandant de l’armée libanaise, Rodolphe Haykal, a réaffirmé devant des diplomates étrangers l’engagement de l’institution militaire à appliquer le désarmement du Hezbollah, tel que prévu dans l’accord de cessez-le-feu conclu avec Israël. De son côté, Naïm Qassem a répété que son mouvement ne renoncerait jamais à ses armes, estimant qu’un tel scénario « compromettrait la force et l’existence du Liban ».

« Que les États-Unis sachent que nous nous défendrons même si le ciel s’effondre sur la terre, et que nos armes ne seront pas confisquées pour servir les objectifs d’Israël, même si le monde entier déclare la guerre au Liban », a-t-il lancé lors d’un rassemblement religieux diffusé en direct sur la chaîne Al-Manar.

Lire sur le sujet : Liban : Israël relance des bombardements malgré le cessez-le-feu

Les frappes israéliennes se poursuivent malgré la trêve

Dans cette allocution, le chef du Hezbollah a également mis en doute l’utilité de négociations alors que les frappes israéliennes se poursuivent, appelant les autorités libanaises à appliquer plutôt une stratégie nationale de défense. À ce stade, le mouvement n’a toujours pas été désarmé, malgré le plan présenté par l’armée. Dans le même temps, Israël maintient sa présence militaire dans le sud du Liban et continue de mener des frappes meurtrières sur le territoire libanais.

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