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De réfugié palestinien au Nobel de chimie, le parcours inspirant d’Omar Yaghi

Le professeur Omar M. Yaghi, chimiste jordano-américain issu d’une famille de réfugiés palestiniens, a reçu mercredi le prix Nobel de chimie 2025, aux côtés du Japonais Susumu Kitagawa et du Britannique Richard Robson, pour leurs travaux sur de nouvelles structures moléculaires capables de capturer des gaz. Focus.

Ce mercredi 8 octobre, le prix Nobel de chimie 2025 a été attribué à un trio composé du Japonais Susumu Kitagawa, du Britannique Richard Robson et de l’Américano-Jordanien Omar M. Yaghi pour leurs travaux sur « le développement d’une forme complètement nouvelle d’architecture moléculaire ».

Issu d’une famille modeste de réfugiés palestiniens, le professeur Omar M. Yaghi, chimiste jordano-américain de renom, avait déjà été distingué en 2021 par le premier prix VinFuture, dans la catégorie « Scientifiques recherchant de nouveaux domaines », pour sa découverte pionnière des structures organométalliques (MOF).

Une vocation scientifique précoce

Ces distinctions, explique le chimiste américano-jordanien, illustrent « la puissance du système scolaire public américain qui accueille des personnes comme moi, issues de milieux très défavorisés, réfugiées ». Né en 1965 à Amman, en Jordanie, Omar M. Yaghi a quitté son pays à 15 ans, sur les conseils de son père, pour étudier aux États-Unis.

« J’ai grandi dans une maison très modeste, nous étions une dizaine dans une petite pièce que nous partagions avec le bétail », avait-il confié à la fondation Nobel, rappelant que sa famille vivait sans électricité ni eau courante, et que sa mère ne savait ni lire ni écrire.

Les lauréats du prix Nobel de chimie 2025

Omar M. Yaghi découvre la chimie à dix ans, un moment qu’il qualifie de décisif. En entrant par hasard dans la bibliothèque de son école, d’ordinaire fermée, il tombe sur un ouvrage illustré de structures moléculaires : un choc visuel qui éveilla sa vocation scientifique.

« La beauté de la chimie réside dans le contrôle de la matière »

Après ses études dans l’État de New York, où il cumule les petits emplois, Yaghi obtient un doctorat en chimie dans l’Illinois avant d’enseigner dans plusieurs universités américaines. Il rejoint l’université de Californie à Berkeley en 2012.

Ses recherches sur l’extraction d’eau de l’air désertique de l’Arizona, menées avec les deux autres lauréats, ont conduit à la création de milliers de réseaux moléculaires capables de capturer le dioxyde de carbone, stocker des gaz ou encore séparer les PFAS – ces polluants persistants – de l’eau. « La beauté de la chimie réside dans le contrôle de la matière au niveau atomique et moléculaire », a-t-il expliqué.

Le Pr. Omar Yaghi

Pour l’égalité des chances et des talents

Cette année, la remise des prix Nobel scientifiques s’inscrit dans un contexte politique tendu, marqué par les coupes budgétaires imposées par Donald Trump, suscitant des craintes pour la recherche américaine.

« La science est un fleuron de notre pays. Nous ne pouvons pas nous permettre de la laisser tomber », a plaidé le chimiste, soulignant à la fois le rôle de la recherche dans l’innovation et dans l’égalité des chances. « Les gens intelligents et talentueux existent partout. Nous devons libérer leur potentiel en leur offrant des opportunités », avait-il ajouté.

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