Selon le modèle cosmologique actuel, l’Univers est en expansion accélérée et devrait le rester indéfiniment. Cependant, de nouvelles données scientifiques remettent en question cette idée : des physiciens estiment désormais que l’Univers pourrait connaître une fin, et avancent même une date d’estimation.
Pendant des décennies, on nous a affirmé que notre univers continuerait de s’étendre indéfiniment, comme un ballon qui gonfle sans jamais s’arrêter. Pas si sûr, avance désormais une équipe de scientifiques coréens, qui estime au contraire que l’Univers serait passé d’une accélération à une décélération cosmique, remettant ainsi en cause l’idée d’une expansion éternelle.
Le scénario d’un « Big Crunch »
À ce jour, notre univers a environ 13,8 milliards d’années. Selon ces résultats, il pourrait encore s’étendre durant près de 11 milliards d’années, avant d’inverser sa dynamique. Il commencerait alors à se contracter, jusqu’à s’effondrer complètement. Les spécialistes appellent ce scénario le « Big Crunch ».
Des chercheurs, menés par le Dr Chul Chung de l’université Yonsei, ont étudié 300 galaxies hôtes de supernovæ avec une précision inédite. Leur analyse, validée avec un niveau de confiance de 5,5 sigma, dépasse largement les standards habituels : la luminosité des supernovæ de type Ia dépend bien de l’âge de leurs étoiles progénitrices.
Les supernovæ issues de populations jeunes semblent systématiquement moins brillantes que celles provenant d’étoiles plus âgées. Cette différence n’est pas mineure : elle perturbe fortement nos mesures de distances dans l’univers.
✨🔭 Vers une révolution majeure en cosmologie : l’expansion de l’Univers aurait cessé d’accélérer et serait désormais en phase de ralentissement.
— Xplora (@XploraSpace) November 6, 2025
🔹 Une nouvelle étude bouleverse nos certitudes et remet profondément en question le rôle de l’énergie sombre et le modèle… pic.twitter.com/3dZJZdDMzI
Une perspective cosmologique totalement inversée
Ainsi, ce que nous prenions pour une accélération pourrait n’être qu’un artefact lié à l’évolution stellaire. Le « mètre étalon » utilisé pour mesurer le cosmos depuis un siècle serait faussé. Après correction, les observations dessinent une histoire cosmologique totalement différente.
L’univers ne serait donc plus en expansion accélérée, mais déjà engagé dans un ralentissement. L’énergie sombre, censée représenter 70 % du contenu énergétique du cosmos et rester constante, évoluerait en réalité avec le temps. Cette conclusion, bien que simple, s’accorde parfaitement avec les nouvelles observations.
Elle entraîne surtout une implication majeure : elle rend la constante cosmologique négative. L’idée qu’un univers puisse s’effondrer avec une constante négative n’est pas nouvelle, mais ce modèle fournit pour la première fois une estimation sur son déroulement.
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Des résultats encore à vérifier
Evidemment, ces résultats doivent encore être vérifiés. De nombreux chercheurs mesurent toujours l’énergie sombre en observant des millions de galaxies. De futurs télescopes et observatoires fourniront des données bien plus fines. Toutes ces informations permettront de déterminer si nous nous dirigeons vraiment vers un « Big Crunch ».
Imaginer une fin au cosmos peut sembler angoissant, mais pour les scientifiques, c’est une piste passionnante. Dans les années 1960, nous avons appris qu’il avait eu un début : le Big Bang. La prochaine question fondamentale est désormais de savoir s’il connaîtra une fin.
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