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mardi 19 mars 2024

Conflans Sainte-Honorine : douleur et consternation dans la communauté musulmane française

L’assassinat atroce du professeur Paty à Conflans Sainte-Honorine par un extrémiste russe a suscité une vague de condamnations dans la communauté musulmane. La douleur, l’émotion et l’impuissance dominaient dans la plupart des commentaires. Le zoom de la rédaction. 

Les mots ont manqué parfois, la douleur était toujours présente. Le choc, après l’assassinat terroriste abject du professeur Samuel Paty par un extrémiste russe d’Evreux, a ébranlé les consciences de la communauté musulmane française.

Du côté des représentants des institutions musulmanes d’abord.

Mohamed Moussaoui, président du CFCM.

Le président du Conseil français du culte musulman Mohamed Moussaoui a exprimé son émotion chez nos confrères de L’Opinion.

« L’assassinat abject du professeur d’histoire au collège Le-Bois-d’Aulne à Conflans-Sainte-Honorine vient nous rappeler la triste réalité avec laquelle nous devons composer et vivre au quotidien : celle des irruptions du terrorisme se réclamant de l’islam, une « pandémie » mondiale féroce qui fait des victimes de tous âges, de toutes conditions et de toutes convictions. Les musulmans de France sont horrifiés par ce crime abject, un nouvel affront à leur foi et à leur religion. Quoi de plus affligeant, de plus révoltant et de plus offensant que de voir notre propre religion dévoyée et instrumentalisée pour tuer nos propres concitoyens ? »

Même consternation chez Musulmans de France (ex-UOIF). « C’est avec sidération que nous apprenons l’assassinat barbare d’un enseignant du collège du Bois d’Aulne de Conflans Sainte Honorine (…) Il est absolument inadmissible que des individus emplis de haine associent de près ou de loin l’islam à leur folie meurtrière (…) Cette épreuve est un drame pour toute la nation et nous ne cesserons de soutenir les victimes du terrorisme et de dénoncer toute atteinte de nos concitoyens au nom de notre religion. »

« Il faut agir, agir vite mais sans amalgame ni précipitation »

Ghaleib Bencheikh.

Sur France Inter, le président de la Fondation de l’islam de France (FIF) Ghaleib Bencheikh proclamait sa colère contre « l’hydre islamiste ».

« Le temps est au recueillement, au deuil, mais aussi à la volonté invincible d’en finir une bonne fois pour toute avec le terrorisme abject. » Le président de la FIF  a aussi parlé de « quadruple peine » pour les musulmans : « Premièrement, voir la barbarie, la violence s’abattre au nom d’une tradition religieuse à laquelle ils tiennent. Deuxièmement, être toujours soupçonnés à minima d’une certaine complicité tacite. Troisièmement : quoi qu’ils disent, ça reste insuffisant. Et, enfin, le fait qu’ils n’arrivent pas à bout de cette barbarie. »

La Plateforme Les musulmans a également exprimé dans un communiqué sa sidération et ses condoléances à la famille de la victime.

Du côté des prédicateurs et des imams, la même préoccupation et la même tension étaient perceptibles.

Pour Ismail Mounir, « La barbarie a encore frappé, l’heure est à la prière et au recueillement. Toutes mes condoléances pour la famille. »

Tarek Abou Nour estimait que le temps de l’action était urgent.

« Le choc par rapport à l’ horreur et la barbarie, cet acte odieux est contraire à toute religion et à toute humanisme. Comme à chaque fois nous condamnons et nous dénonçons mais aussi il faut agir, agir vite mais sans amalgame ni précipitation, agir contre l’obscurantisme et l’ignorance par la science et des moyens beaucoup plus importants qui tiennent compte de toute les dimensions: organisationnelle, spirituelle , académique, économique et sécuritaire. L’extrémisme et le fanatisme ne doivent pas être tolérés combien même ils se prétendent quiétistes. »

Islam au XXIe siècle
Tareq Oubrou.

Quant à Tareq Oubrou, il s’est dit, sur BFM TV, « doublement choqué (…) de voir un enseignant se faire égorger parce qu’il a essayé de faire son travail » et « en tant que musulman parce que ce crime a été perpétré au nom de [sa] religion ».

« C’est une situation psychologique assez tendue, nous vivons très mal cette situation. La quasi-totalité des musulmans de France veulent vivre tranquillement, paisiblement, dans la discrétion parmi leurs concitoyens français. Ces actes sont là pour semer cette brisure, cette fissure, cette division entre une communauté spirituelle musulmane qui veut vivre vraiment en paix dans un pays où Dieu est heureux », a-t-il ajouté.

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