Le 12 août 2025, dans une interview à la chaîne israélienne i24, Benjamin Netanyahu a affirmé se sentir investi d’une « mission historique et spirituelle » et s’est dit « très » lié à la vision expansionniste d’un Grand Israël, une zone théorique incluant les territoires palestiniens ainsi que des parties de la Jordanie, du Liban, de la Syrie et de l’Égypte. Focus.
Dans un entretien accordé à la chaîne israélienne i24, le Premier ministre israélien a affirmé être investi d’une « mission historique et spirituelle », en lien notamment avec sa guerre génocidaire à Gaza. Il a également confirmé son adhésion à la vision d’un Grand Israël, terme sioniste et révisionniste désignant « la terre historique d’Israël » incluant Gaza, la Cisjordanie, le Golan syrien, le Liban, la Jordanie et une partie de l’Égypte.
Grand Israël : un terme politique sioniste et révisionniste
Selon des faits rapportés par le Times of Israel, c’est au moment où l’intervieweur Sharon Gal, député israélien, offre une amulette représentant « une carte de la Terre promise d’Israël » à Netanyahu qu’il lui demande s’il se sentait lié à « cette vision » d’un Grand Israël. Question à laquelle le premier ministre israélien a répondu directement : « oui, beaucoup ».
Le terme « Grand Israël » [Eretz Yisrael Hashlema] est traditionnellement utilisé, par les israéliens, pour désigner les territoires palestiniens occupés, dont Jérusalem-Est, la Cisjordanie, la bande de Gaza, mais aussi la péninsule du Sinaï et le plateau du Golan comme faisant partie intégrante d’Israël.
Certains des premiers sionistes, comme Ze’ev Jabotinsky, fondateur du parti Likoud, y incluaient également la Jordanie actuelle et le Liban. Cette expression reste employée aujourd’hui par des ministres israéliens pour décrire des ambitions territoriales incluant ces régions.
🚨🇮🇱 FLASH – Benjamin Netanyahou se sent investi d’une "mission historique et spirituelle" et lié à la vision du Grand Israël. (i24 News) pic.twitter.com/s2gcynFs5t
— AlertesInfos (@AlertesInfos) August 12, 2025
En « mission spirituelle » dans la guerre génocidaire à Gaza ?
En janvier dernier, le ministère israélien des Affaires étrangères avait diffusé, sur les réseaux sociaux, une carte revendiquant un « royaume juif » vieux de plusieurs millénaires, englobant le territoire palestinien occupé ainsi que des parties de la Jordanie, du Liban, de la Syrie et de l’Égypte.
Alors que le gouvernement israélien prépare l’extension de sa guerre génocidaire aux dernières zones de Gaza, Netanyahu a présenté son objectif comme une « mission générationnelle » : « Il y a des générations de Juifs qui ont rêvé de venir ici et des générations de Juifs qui viendront après nous ». Et de conclure : « Donc, si vous me demandez si je donne un sens historique et spirituel à cette mission, la réponse est oui ».
Hostile à la création d’un État palestinien, Benyamin Netanyahu poursuit l’expansion illégale des colonies en Cisjordanie, imposant des « faits pratiques » qui rendent impossible l’émergence d’un État palestinien viable.
A lire également :
