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Belgique : deux israéliens arrêtés pour soupçons de crimes de guerre à Gaza

C’est une première en Europe. Deux soldats israéliens ont été interpellés, ce dimanche, en Belgique lors du festival Tomorrowland. Ils ont été entendus par la police dans le cadre de plaintes d’ONG liées à de possibles crimes de guerre à Gaza. Les deux suspects ont été relâchés après audition selon le parquet fédéral. L’enquête suit son cours.

Deux soldats de l’armée israélienne, présents en Belgique pour assister à l’édition 2025 du festival de musique électronique Tomorrowland, à Boom, ont été arrêtés dimanche 20 juillet. Ils ont été interrogés, puis relâchés, par la police fédérale belge au sujet de leur possible implication dans des crimes de guerre commis à Gaza. Ils ont été reconnus dans la foule après avoir arboré un drapeau de la brigade Givati, une unité d’infanterie de l’armée israélienne.

Deux plaintes déposées par des ONG

Le parquet fédéral a indiqué, ce lundi, examiner deux plaintes « relatives à des violations graves du droit international commises dans la bande de Gaza », visant deux soldats israéliens présumés, présents en Belgique le week-end dernier. Cette procédure fait suite au dépôt de deux plaintes, vendredi et samedi, par la Fondation Hind Rajab (HRF) et le Global Legal Action Network (GLAN), un réseau international de juristes spécialisés dans les violations des droits humains.

Selon le parquet général belge, ces plaintes concernent « de graves violations du droit international humanitaire qui auraient été commises dans la bande de Gaza par deux membres de l’armée israélienne ». Les deux ONG affirment avoir identifié ces hommes dans un petit groupe arborant, devant la scène du festival, un drapeau de la brigade Givati, connue pour son rôle de première ligne dans les offensives menées à Gaza.

La justice belge « compétente » pour poursuivre les soldates israéliens

Dans un communiqué, la Fondation Hind Rajab déclare que les soldats sont accusés d’avoir participé à « des attaques aveugles contre des zones civiles, des habitations et des hôpitaux ; le recours à la torture et aux boucliers humains ; les détentions arbitraires massives et les déplacements forcés de civils ». .

Depuis sa création en 2024, la Fondation HRF a déposé des dizaines de plaintes dans plus de dix pays pour obtenir l’arrestation de soldats israéliens, quel que soit leur grade. Bien que les suspects ne soient pas Belges et que les faits aient eu lieu à l’étranger, la justice belge pourrait invoquer la compétence universelle de ses juridictions pour poursuivre les auteurs de crimes contre l’humanité, crimes de guerre ou génocide.

Lire sur le sujet : Fondation Hind Rajab : obtenir justice pour Gaza

Une première en Europe

Le parquet fédéral a précisé lundi qu’« après un premier examen de ces plaintes, (il) a estimé qu’il pourrait disposer d’une compétence » sur la base d’un nouvel article de loi, l’article 14/10 du Code de procédure pénale, entré en vigueur en avril 2024. Il s’agit de la première fois qu’un pays européen envisage d’exercer sa compétence universelle pour des crimes de guerre présumés commis par des soldats israéliens.

L’article 14/10 permet aux tribunaux belges de traiter des infractions commises hors du territoire national, en vertu des Conventions de Genève de 1949 et de la Convention contre la torture de 1984. Pour l’heure, l’enquête est en cours.

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