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39e dîner du Crif : un meeting politique au service d’Israël

L’édition annuelle du dîner du Conseil représentatif des institutions juives de France s’est tenue ce jeudi dans un climat politique tendu, alors que le génocide israélien à Gaza se poursuit depuis près de deux ans. Devant de nombreux ministres, le président du Crif, Yonathan Arfi, a vivement critiqué les prises de position pro-palestiniennes de certains élus français. Récap.

C’est au Carrousel du Louvre que s’est tenu, jeudi 3 juillet, le 39e dîner annuel du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF). Cet événement rassemble chaque année des figures politiques et médiatiques majeures. Parmi les invités se trouvaient plusieurs ministres dont François Bayrou, Bruno Retailleau ou encore Gérald Darmanin. Dans un discours très politisé, Yonathan Arfi, le président du Crif, a fustigé La France insoumise, mais aussi Dominique de Villepin, connus pour leur soutien à Gaza et leurs critiques de la politique israélienne.

« Rendre résiduelle l’influence politique de LFI »

Dans son premier discours depuis sa réélection pour un mandat de trois ans, le 15 juin, Yonathan Arfi s’en est pris aux élus « qui choisissent d’attiser le feu » par des « outrances » et des « raccourcis coupables », visant notamment Dominique de Villepin devenu, selon lui, « un Mélenchon des beaux quartiers ».

Arfi a réitéré ses critiques envers le leader de LFI, Jean-Luc Mélenchon, qui « réduit Gaza à un slogan électoral », et promis de « rendre résiduelle l’influence politique de La France insoumise ». Il a cité les noms des élus Thomas Portes, Rima Hassan, Aymeric Caron, David Guiraud et s’est engagé à faire de cette opposition un « combat politique ».

Revenant sur l’agression militaire d’Israël contre l’Iran, il a aussi déploré « les positions erratiques de certaines diplomaties européennes », dont celle de la France. Avec une argumentation hasardeuse, il a regretté que malgré « son soutien aux frappes contre la menace nucléaire iranienne », le gouvernement français ait fait condamner l’accès au stand israélien au salon aéronautique du Bourget.

Soutien indéfectible de la France à Israël

Le président du Crif a aussi évoqué « l’inquiétude », « parfois la peur » des juifs. « La progression de l’islamisme », « la fureur des foules chauffées à blanc par LFI » et « la montée inexorable des populismes dans toute l’Europe ».

François Bayrou, qui a pris la parole quelques minutes plus tard, a, quant à lui, expliqué qu’une « intimité » de « l’âme juive » avec « l’âme française » n’empêchait pas « d’exprimer les inquiétudes, les soucis et les désaccords que nous avons avec le gouvernement israélien, comme à propos de la situation humanitaire à Gaza ». Le premier ministre a surtout évoqué « l’amitié indéfectible de la France avec le peuple israélien ».

Lire sur le sujet : Face au Crif, Emmanuel Macron réaffirme son soutien à Israël

Un dîner communautaire controversé

Créé dans les années 1980, le dîner annuel du Crif est devenu un rendez-vous incontournable du paysage politique et médiatique français. L’instance juive, qui se présente comme une officine œuvrant pour « porter les inquiétudes et les préoccupations des Français juifs », est régulièrement critiquée pour son soutien inconditionnel à Israël et son activisme auprès des hommes politiques français.

Jacques Chirac, président de la République entre 1995 et 2007, a toujours refusé d’assister au dîner du Crif, par respect pour la laïcité et la neutralité diplomatique, suivant là l’exemple du président précédent, François Mitterrand. Mais depuis Nicolas Sarkozy, les présidents français y participent systématiquement.

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