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30 % pour le café, 20 % pour le chocolat : En France, les prix flambent

Chaque année, les Français le répètent : malgré une légère baisse de l’inflation, le pouvoir d’achat demeure une préoccupation centrale. Depuis plusieurs mois, les prix alimentaires poursuivent leur hausse en France. Cette tendance s’accompagne d’une montée de la pauvreté et de l’insécurité alimentaires, accentuant la pression sur le budget des foyers.

Des années après la flambée des prix alimentaires en Europe, liée à la guerre en Ukraine, l’étude de l’IDDRI confirme que l’accès à une alimentation de première necessité reste un défi en France. Récemment, le prix du café a bondi de 30 % et celui du chocolat de 20 %. Malgré cela, quelques produits comme l’huile ou la lessive enregistrent de légères baisses.

En 2023, les prix français étaient 10 % au-dessus de la moyenne européenne

En France, le marché alimentaire devient de plus en plus fragmenté, tandis que les épisodes d’inflation alimentaire suscitent de vives inquiétudes dans toute l’Europe, selon une analyse de l’Institut du développement durable et des relations internationales (IDDRI).

L’étude affirme que la « foodflation » — la hausse durable des prix alimentaires — demeure solidement ancrée en France. Après une phase de stabilité entre 1990 et 2010, avec une inflation inférieure à 2 % par an, la hausse a atteint 6 % par an entre 2020 et 2024. Le changement climatique, les crises sanitaires (dont les maladies animales) ou encore les coûts énergétiques en sont les moteurs. En 2023, les prix français étaient 10 % au-dessus de la moyenne européenne.

« Les Français broient du noir »

Cette dynamique s’accompagne d’une hausse de la pauvreté et de l’insécurité alimentaires, ce qui accentue la pression sur les dépenses alimentaires des ménages, observe l’étude. Selon ses auteurs, ces évolutions menacent le Pacte alimentation — l’engagement français de garantir à chacun une alimentation sûre et accessible.

Les Français achètent moins de fruits, légumes et viande frais, jugés trop coûteux, et davantage d’œufs, pâtes ou plats préparés. Les achats de textile reculent aussi, tout comme l’automobile, freinée par un « attentisme technologique ». « Les Français broient du noir. Relativement à leurs voisins, ils sont beaucoup plus pessimistes », souligne Dorian Roucher, chef du département de la conjoncture à l’Insee.

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Les prix alimentaires augmentent dans toute l’Europe

Des tendances comparables en matière de prix apparaissent à travers l’Europe. Toutefois, les causes varient, tenant à la structure des marchés et de la chaîne alimentaire. Au Royaume-Uni, en Autriche et dans plusieurs pays d’Europe de l’Est, les consommateurs subissent une forte flambée dans les supermarchés, les abus de marché étant identifiés comme un facteur majeur.

En août, le ministre autrichien de l’Économie, Wolfgang Hattmannsdorfer, a appelé la Commission européenne à réagir plus vite face à ces pressions. « Le coût élevé de la vie continue de peser sur les ménages et les prix des denrées alimentaires continuent d’augmenter dans toute l’Europe », a déclaré Samuele Tonello, spécialiste des politiques alimentaires au Bureau européen des consommateurs (BEUC).

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