À moins de deux ans de l’élection présidentielle, l’ancien Premier ministre Dominique de Villepin a annoncé, ce lundi, la création de son propre parti, baptisé La France humaniste, dont il sera le président d’honneur. « Nous avons besoin de rassembler tous les Français pour défendre la justice sociale et l’ordre républicain », a-t-il déclaré dans les colonnes du Parisien. Zoom.
À moins de deux ans de l’élection présidentielle, l’ancien Premier ministre Dominique de Villepin a annoncé la création de son propre parti politique, baptisé La France humaniste, dont il sera le président d’honneur. « J’ai décidé de créer un mouvement d’idées, de citoyens, à travers la création d’un parti politique », a-t-il déclaré dans une interview au Parisien. L’annonce coïncide avec la parution de son nouvel ouvrage, Le Pouvoir de dire non, attendu ce mercredi 25 juin chez Flammarion.
Pour une politique « d’équilibre et de mesure »
« Nous avons besoin de rassembler tous les Français pour défendre la justice sociale et l’ordre républicain », a expliqué Dominique de Villepin en présentant son nouveau parti, qu’il qualifie de « mouvement ouvert à tous », et qui compterait déjà « plusieurs dizaines d’implantations locales ».
Dénonçant une « logique de surenchère permanente » dans le débat politique, Dominique de Villepin, 71 ans, a affirmé revenir sur le devant de la scène pour éviter que les Français ne soient « prisonniers d’un clivage entre la radicalité de LFI et celle du RN ». Il a insisté : « Je ne suis pas pour la surenchère, ni sécuritaire ni budgétaire, mais pour une politique d’équilibre et de mesure ».
Les 500 parrainages « ne seront pas un obstacle »
Affirmant que rassembler les 500 parrainages nécessaires à une candidature présidentielle « ne serait pas un obstacle » en raison des « soutiens et des encouragements » qu’il reçoit, Dominique de Villepin a souligné son ambition :
« Je suis pour restaurer la fonction présidentielle, pour un chef de l’État arbitre, garant des institutions et inspirateur de la nation. (…) Depuis mon départ de Matignon en 2007, j’ai eu 18 ans pour réfléchir, tirer les leçons, oublier tout orgueil et ambition personnelle. »
Réforme des retraites et frappes contre l’Iran
Dans une perspective de réforme, il a annoncé qu’il proposerait, en vue de 2027, « d’abroger la réforme portée par Élisabeth Borne », qu’il accuse d’avoir « cassé l’esprit de réforme dans ce pays ». En alternative, Dominique de Villepin défend « le système de retraite à points » : « Je crois que cette retraite introduit plus de visibilité et de justice, et le respect du critère de pénibilité », a-t-il expliqué.
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L’ancien Premier ministre a également condamné les frappes américaines sur l’Iran, menées ce week-end sous l’impulsion de Donald Trump : « Il ne fallait pas faire ces frappes dans la mesure où la diplomatie doit permettre d’avancer. Le chemin de la guerre mène à beaucoup plus de drames ».
Enfin, il a précisé que son parti serait dirigé par Benoît Jimenez, maire UDI de Garges-lès-Gonesse (Val-d’Oise) : « Nous allons mettre à profit l’été pour nous structurer », a conclu Dominique de Villepin.
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