Les ponts entre science et spiritualité sont plus fréquents qu’on ne le croit. La lumière a plusieurs. Dans sa dernière chronique à lire sur Mizane.info, Mahdi Amri nous en montre quelques-uns.
Je fus frappé d’étonnement en découvrant cette nouvelle scientifique publiée récemment par une équipe de chercheurs canadiens : ils affirment avoir documenté l’émission d’une lumière bioluminescente, faible mais perceptible, émanant du corps des êtres vivants, et qui disparaît dès que l’âme quitte le corps. Ce phénomène, qui attire leur attention après des décennies de recherches, n’est pourtant qu’un reflet minuscule d’un secret ancien, d’une étincelle divine soufflée dans l’être humain : « Et J’ai soufflé en lui de Mon Esprit », dit le Coran, et « Dieu est la lumière des cieux et de la terre ».
Ce n’est pas une métaphore : c’est une vérité vivante, vibrante, inscrite dans chaque particule de la création. Le croyant, lorsqu’il contemple la nature humaine, perçoit plus d’une lumière : un torrent d’éclats célestes traverse l’œil du cœur – des vérités que la science occidentale contemporaine, hélas, ignore, ayant exclu le Créateur de son équation cosmique.
Le croyant, quant à lui, sait que la vie est un don lumineux du Vivant Suprême, et que lorsque l’âme habite le corps, elle l’illumine ; lorsqu’elle le quitte, il s’éteint. Gloire à Celui qui a déposé dans l’argile le mystère de Sa lumière, qui a fait du corps un miroir et de l’âme une échelle vers le monde suprême.
Ainsi, ce que la science considère comme un progrès n’est en réalité qu’un écho matériel d’une vérité spirituelle que les sages ont chantée depuis des siècles. Les amis de Dieu ont toujours dit que les visages des vertueux rayonnent à l’approche de la mort, et que leurs âmes brillent lorsqu’elles quittent le monde – non pas parce que leur chair produit de la lumière, mais parce qu’elle a été le réceptacle, pour un court instant, d’un secret céleste confié par le Roi des rois, dans Sa Présence lumineuse.
Quelle ironie de voir les chercheurs occidentaux fascinés par la physique de la lumière tout en refusant d’en saisir la signification spirituelle ! Quelle tristesse que de voir un corps s’illuminer dans la mort, alors que son cœur est resté éteint pendant toute une vie ! Et si cette découverte ne pousse pas ceux qui l’observent à se prosterner devant la grandeur du Créateur, à se briser devant Sa Majesté, à s’abandonner dans Sa Présence sublime, alors à quoi bon ? Que vaut un savoir qui n’incline pas vers la reconnaissance du Divin ?
La lumière qu’ils ont vue n’est pas une fin : c’est une porte. Ce n’est pas l’aboutissement du savoir, mais l’annonce d’un mystère plus vaste. Cette lumière n’a de sens que si elle mène à Dieu. Car l’ascension vers Lui ne se fait ni en laboratoires, ni par calculs, mais par les œuvres sincères, l’intention pure et le cœur lavé de l’orgueil. Le savoir qui ne mène pas à l’humilité n’est qu’un vernis de vanité, et la lumière qui n’éclaire pas le chemin est une illusion.
Alors, prosterne-toi, toi qui as été émerveillé par cette lueur éphémère. Reviens à ton secret originel, à ta lumière intérieure, à ta nature pure et première, à la voie éclatante du Prophète ﷺ, claire comme le jour. Dieu n’a pas créé l’homme en vain, ni soufflé en lui de Son Esprit sans but : Il l’a investi d’une responsabilité lumineuse. Celui qui la porte s’élève ; celui qui la nie s’égare.
Gloire à Celui qui nous montre, à travers les yeux des savants, ce que Son Livre avait déjà révélé il y a des siècles. Gloire à Celui qui a inscrit dans les âmes et dans les horizons des signes pour qui veut revenir à Lui. Alors, prosterne-toi et approche. Ne te laisse pas éblouir par la lumière au point d’en oublier la Source. Ne sois pas de ceux qui nagent dans les ténèbres du savoir sans jamais atteindre le rivage de la lumière. Souviens-toi que tu n’es pas qu’un corps : tu es une poignée d’argile dans laquelle le Miséricordieux a insufflé Sa lumière. Et c’est dans cette lumière que commence ton ascension.
Mahdi Amri
