Alors qu’Emmanuel Macron a réaffirmé ce vendredi son soutien à la reconnaissance d’un État palestinien et évoqué de possibles sanctions européennes contre Israël, un sondage Odoxa pour Public Sénat, publié lundi dernier, révèle que trois-quarts des Français interrogés sont favorables à des sanctions contre Israël si le génocide à Gaza se poursuit.
Le mardi 13 mai, Emmanuel Macron évoquait sur TF1 la possibilité d’imposer des sanctions à Israël si les restrictions sur l’aide humanitaire se poursuivaient. Une prise de position visiblement soutenue par l’opinion publique française, selon le dernier baromètre politique Odoxa pour Public Sénat.
Une adhésion consensuelle peu importe le bord politique
Réalisé les 21 et 22 mai 2025 auprès d’un échantillon de 1 005 personnes âgées de 18 ans et plus, le sondage révèle que 74 % des Français interrogés soutiennent d’éventuelles sanctions contre Israël. Ce chiffre grimpe à 95 % du côté de La France insoumise et du Parti socialiste, 82 % chez les sympathisants d’Europe Écologie-Les Verts et de Renaissance.
À droite, l’adhésion est plus modérée : 65 % des sympathisants des Républicains et 59 % de ceux proches du Rassemblement national se disent favorables à des mesures punitives. Dans le détail : 75 % des sondés appuient l’idée de cesser toute livraison d’armes à Israël, 62 % estiment qu’il faut suspendre l’accord commercial d’association entre l’UE et Israël.
Un embargo sur les produits israéliens est considéré comme une bonne solution par 58 % des personnes interrogées. Enfin, 48 % se disent favorables à l’exclusion d’Israël des événements sportifs et culturels internationaux, comme l’Eurovision.
63 % de Français pour la reconnaissance de l’état de Palestine
Concernant la reconnaissance d’un État palestinien à l’ONU, une initiative que Macron pourrait défendre lors d’un déplacement à New York en juin, 63 % des Français s’y déclarent favorables, avec un soutien particulièrement fort à gauche. Ce chiffre descend à 41 % chez les sympathisants du RN.
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Dans un contexte de durcissement des positions internationales — comme la déclaration conjointe du 19 mai de la France, du Canada et du Royaume-Uni demandant l’arrêt du génocide israélien et l’accès humanitaire immédiat —, la cote de popularité d’Emmanuel Macron remonte légèrement, atteignant 29 % d’opinions favorables, son meilleur score depuis la dissolution de juin 2024.
