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mardi 19 mars 2024

Quand Facebook sous-traite la répression israélienne

Mark Zuckerberg, le créateur de Facebook, en présence de l’ancien président israélien décédé, Shimon Perès.

Le géant des réseaux sociaux aurait rencontré en septembre 2016 les autorités israéliennes qui sollicitaient une politique de fermeture des comptes de militants palestiniens au prétexte de lutter contre la violence. Un message qui semble avoir été entendu. Zoom.

« Une délégation de Facebook et le gouvernement israélien se sont rencontrés en septembre 2016. L’objectif de cette entrevue : pousser Facebook et les autres réseaux sociaux à censurer les posts incitant à la violence, et avant tout ceux des activistes palestiniens qui protestent contre l’occupation israélienne illégale depuis plusieurs décennies. » Révélée par The Guardian et The Intercept et relayée en France par le Muslim Post, l’information vient confirmer ce que beaucoup d’internautes avaient pu remarquer : les accointances manifestes entre Facebook et les autorités israéliennes, le premier ayant accepté de sous-traiter la censure répressive demandé par Tel Aviv. Dans les faits, cette collaboration s’est traduite par la fermeture nombreuse de comptes de militants ou d’organisation, politique ou informative, pro-palestinienne quand ceux d’internautes israéliens appelant au meurtre ou à la violence de Palestiniens étaient tolérés.

La ministre israélienne de la Justice, Ayelet Shaked, aurait elle-même reconnu avoir soumis 158 demandes à Facebook de fermeture. 95 % d’entre elles ont été validées

Un simple message de résistance à l’occupation ou aux crimes commis par les soldats israéliens est assimilé à un appel à la violence justifiant la fermeture du compte. Selon les sources précédemment citées, la ministre israélienne de la Justice, Ayelet Shaked, aurait elle-même reconnu avoir soumis 158 demandes à Facebook de fermeture. 95 % d’entre elles ont été validées. D’après le Centre palestinien pour le développement et les libertés des médias (MADA), une vingtaine de comptes de journalistes, de militants ainsi que plusieurs pages ont été fermées. « Israël ne veut pas que l’histoire palestinienne des violations commises dans les territoires occupés atteigne une audience mondiale », a déclaré sur Al Jazeera, Musa Rimawi, le directeur du MADA, cité par le Muslim Post. On apprend également qu’une division militaire israélienne du renseignement a été affecté à la surveillance de ces comptes et de l’activité des réseaux pro-palestiniens.

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