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Le colloque “La Palestine et l’Europe” finalement maintenu à Paris

Le colloque sur la Palestine, initialement annulé par le Collège de France en raison des critiques « entourant sa tenue », se tiendra finalement jeudi et vendredi au Centre arabe de recherches et d’études politiques (Carep) de Paris. L’organisme, co-organisateur de l’événement, en a confirmé le maintien ce mercredi 12 novembre.

Le colloque « La Palestine et l’Europe : poids du passé et dynamiques contemporaines » se tiendra finalement, comme prévu, les 13 et 14 novembre, mais sera délocalisé au Carep de Paris. Le Collège de France avait annoncé dimanche son annulation, co-organisé par l’historien Henry Laurens, « en réaction à la polémique entourant la tenue » de l’événement. Une décision aussitôt critiquée par de nombreux universitaires.

Une « atteinte sans précédent à la liberté académique »

Initialement prévu dans les locaux du Collège de France, le colloque avait été qualifié d’événement « propalestinien » par plusieurs personnalités et organisations communautaires. Yonathan Arfi, président du Crif, avait dénoncé une « approche partiale et militante », tandis que la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra) avait parlé d’une « foire antisioniste ».

Le ministre de l’Enseignement supérieur, Philippe Baptiste, avait, de son côté, salué sur X une décision « responsable ». Jugée comme une « atteinte sans précédent à la liberté académique », plus de 300 universitaires, dont Bertrand Badie, Judith Butler, Vincent Geisser ou encore Sophie Bessis, ont signé une tribune publiée mardi dénonçant l’annulation du colloque.

« Nous, membres de la communauté scientifique, chercheurs, enseignants, étudiants et citoyens attachés à l’indépendance du savoir, exprimons notre profonde inquiétude face à l’annulation du colloque “La Palestine et l’Europe : poids du passé et dynamiques contemporaines”. »

Le colloque maintenu et délocalisé

Pour les signataires, « cette décision, prise à la suite d’un article polémique et de pressions directes exercées par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, constitue une atteinte sans précédent à la liberté académique en France ».

« En confondant évaluation scientifique et contrôle idéologique, cette interdiction ouvre la voie à une ère de censure institutionnelle, où des calomnies médiatiques suffiraient à bâillonner la réflexion universitaire », poursuit le texte. Près de 1 500 chercheurs, enseignants et étudiants ont par ailleurs signé une pétition réclamant la démission de Philippe Baptiste.

Face au tollé, le colloque a donc été maintenu, mais déplacé au Centre arabe de recherches et d’études politiques (Carep) de Paris. Pour l’organisme, « ce déplacement hors des murs du Collège de France devient l’occasion d’affirmer un principe fondamental : le savoir académique ne se limite pas à un lieu et a vocation à être diffusé au plus grand nombre ».

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