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mardi 19 mars 2024

Lila Charef : «Nous avons basculé progressivement dans une société du soupçon»

Lila Charef est engagée contre l'islamophobie.
Lila Charef est Directrice Exécutive du Collectif Contre l’Islamophobie en France (CCIF).

Dans une interview exclusive qu’elle a accordée à Mizane.info, Lila Charef a répondu aux signataires de l’appel des 100 contre le séparatisme islamiste publié dans le Figaro, s’est positionnée sur la concurrence, voire l’opposition imposée entre antisémitisme et islamophobie, et a dressé un bilan de la nouvelle islamophobie sécuritaire résultant des politiques de prévention de la « radicalisation ». Entretien.      

Le Figaro a publié le 19 mars un Appel de 100 «intellectuels» contre le séparatisme islamiste. Cet appel charge notamment le Collectif Contre l’Islamophobie en France. Qu’en avez-vous pensé ?

Cet appel est en réalité une tribune de soutien à Georges Bensoussan, qui ne dit pas son nom, tribune publiée avant son audience du 29 mars devant la Cour d’appel de Paris pour ses déclarations « chez les familles arabes, l’antisémitisme se tète avec le lait de la mère », et « (…) l’intégration est en panne. Aujourd’hui, effectivement, nous sommes en présence d’un autre peuple qui se constitue au sein de la nation française, qui fait régresser un certain nombre de valeurs démocratiques qui nous ont portés. ». Le CCIF avait signalé au parquet ces déclarations pour incitation à la haine, la discrimination et la violence envers les musulmans et le parquet avait eu « l’audace » (selon les soutiens de Bensoussan, ndlr) de suivre le CCIF et d’engager des poursuites contre Georges Bensoussan. La dénonciation du séparatisme s’inscrit dans la continuité des propos de M. Bensoussan, qui considère anti – républicaines certaines pratiques religieuses musulmanes pourtant licites tel que les tenues vestimentaires, le halal. Et il emploie sans distinction, au cours de l’émission litigieuse « Répliques », les termes d’Arabe et de musulman.

"Nous (sommes) aussi la Nation", de Marwan Muhammad sur l'islamophobie.

Au fil des années, une surenchère verbale s’est installée dans le paysage médiatique à propos des musulmans ou de la question de l’islam. De quoi cette surenchère est-elle le nom ?

Elle traduit la perception des musulmans comme étant un danger. Le texte du Figaro parle de séparatisme, de totalitarisme, d’islamisme. Ces thèses visent à effacer du paysage toute visibilité religieuse, à supprimer toute expression de la foi dans la société, à criminaliser toute manifestation religieuse musulmane et à décréter son caractère illégitime, alors même que ces manifestations de foi s’inscrivent dans l’expression légitime de la liberté religieuse, la liberté de culte et la liberté de conscience qui sont toutes garanties par la constitution française et par les traités internationaux ratifiés par la France. Il est étonnant que ces individus, qui accusent leurs compatriotes de confession musulmane de vouloir imposer une loi religieuse sans en apporter la démonstration, viennent ensuite se targuer de défendre la République. M. Bensoussan avait accusé, entre autres, le CCIF, de pratiquer le « dijhad judiciaire » lorsque nous souhaitions que des discours haineux soient punis, des discours visant les musulmans en tant que groupe religieux, et accusant ce groupe, dans sa globalité, d’antisémitisme, de violence ou de non-respect des lois de la République.

On a le sentiment que ce type de discours émane essentiellement de groupes idéologiques assez clairement identifiés, et qu’il ne traduit pas nécessairement l’ensemble ou la majorité de l’opinion publique française…   

Il est vrai que ce discours correspond à des groupes idéologiques. Mais l’un des sondages conduits par la CNCDH, et reproduit dans son dernier rapport annuel sur le racisme est plutôt inquiétant car il indique que les musulmans sont la minorité la moins acceptée après les Roms. Des pratiques vestimentaires toutes à fait licites comme le port du foulard ou d’autres pratiques religieuses sont perçues comme problématiques ou illégitimes. Ces ressentis sont aussi le fruit d’une instrumentalisation et d’une manipulation de l’opinion publique par lesquelles on a construit un problème musulman. Or, la plupart des plaintes que nous recevons émanent de personnes qui rencontrent des difficultés parce qu’elles essayent de travailler dans des entreprises publiques ou privés non communautaires et de participer socialement à la vie de la Cité.

Nous devons cesser d’être dans la reproduction des privilèges sociaux et des assignations identitaires. Chacun a sa place dans la société, y compris avec toutes les composantes de son identité

En France, lorsque vous êtes identifiés religieusement comme les femmes portant le foulard, vous ne pouvez par exemple accéder à un club de sport d’où vous risquez d’être refoulée, vous ne pouvez pas non plus avoir accès aux plages comme dans l’affaire du burkini, et vous pouvez être exclus de restaurants comme au Cénacle. Les jalons de la vie quotidienne deviennent un parcours du combattant pour certaines personnes en raison de leur pratique religieuse qu’elles ont pourtant choisies et dans un pays où cette liberté est garantie.

N’y a-t-il pas un phénomène générationnel dans l’islamophobie médiatiquement véhiculée par des Finkielkraut, Zemmour et consorts, génération notamment marquée par la guerre d’Algérie ?

Il y a effectivement une proximité générationnelle chez ces individus. Mais chez d’autres, la guerre d’Algérie ou la colonisation ne permettent pas d’expliquer leurs positions islamophobes. C’est sans doute l’idée d’un monde qui change qui semble terroriser quelqu’un comme Finkielkraut alors même que ce changement n’est pas le fruit de l’action de l’islam et des musulmans mais de la mondialisation et des moyens de communications qui viennent bousculer des perceptions, des acquis, des conceptions. Plutôt que de s’arc-bouter, il faut essayer de construire avec ces nouveautés sans pour autant renoncer à des valeurs ou des principes. Nous devons cesser d’être dans la reproduction des privilèges sociaux et des assignations identitaires. Chacun a sa place dans la société, y compris avec toutes les composantes de son identité.

Revenons sur la réalité de l’islamophobie. Est-elle en baisse ou en hausse ces dernières années en France ?    

Le recul des actes islamophobes se maintient. Nous revenons vers une tendance observable en 2012. Mais le niveau de l’islamophobie médiatique reste relevé. On le constate sur les plateaux télés avec une sorte de mise en responsabilité collective de tous les musulmans à chaque fois qu’un forfait est commis par une personne se réclamant de l’islam.

Lila Charef est engagée contre l'islamophobie.
Lila Charef.

On le voit également avec l’injonction faite aux musulmans de condamner ou de descendre dans la rue après chaque attentat, ou encore avec les propos tenus par l’acteur Yvan Attal sur le fait qu’« une partie de la population musulmane tient un double discours ». Il est surprenant d’entendre ce type d’affirmation péremptoire sans que personne sur le plateau télé ne le reprenne ou ne lui demande des précisions.

Les détracteurs de l’islamophobie répètent ad nauseam et en dépit des clarifications faites, qu’elle est une tentative politique de faire taire les critiques sur l’islam. Qu’est-ce qu’un acte islamophobe ?

L’islamophobie désigne l’ensemble des actes de rejet, de discrimination, d’agression verbale ou physique envers des personnes à raison de leur seule appartenance réelle ou supposée à l’islam. Par exemple, c’est le fait de subordonner l’accès à un emploi à la suppression d’un attribut religieux. Ou le fait de discriminer quelqu’un en raison de sa confession, ou d’agresser des personnes identifiées comme musulmanes pour ce motif. C’est le fait de dégrader des lieux de culte, de déposer une tête de porc devant une mosquée. Cela désigne également tous les discours violents, haineux qui pullulent sur le web, des propos comme ceux de M. Bensoussan ou de Riposte laïque, ou encore des refus d’accès à des lieux publics pour des femmes en raison du port de leur foulard. Dans tous ces exemples, ce sont les personnes de confession musulmane qui sont harcelées dans leur vie quotidienne par d’autres individus, qui par haine, vont s’en prendre à elles physiquement. Les discriminations constituent la plus grande partie de notre recensement. Ce sont des différences de traitement infligées à des individus pour leur adhésion à une religion.

Une jeune maman portant le foulard a été récemment agressée physiquement. L’agresseur a été présenté comme un individu désaxé sur le plan psychiatrique. Un schéma récurrent dans ce type d’affaire. Qui détermine ce qui relève du judiciaire ou du médical dans ce genre d’affaire ?

Oui, c’est curieux en effet. L’homme qui avait foncé avec son véhicule sur des fidèles sortant de la mosquée de Créteil avait lui aussi été présenté comme un déséquilibré. Si une personne fait l’objet de poursuites judiciaires et que ses propos sont incohérents, elle peut faire l’objet d’une expertise médicale et le cas échéant être internée si cette personne est dangereuse pour la société. L’expertise permet de déterminer ce qu’on appelle en droit l’altération ou non des facultés mentales de l’auteur de ces agissements.

Sur quoi s’appuie le CCIF pour établir son recensement des actes islamophobes ?

Notre recensement est constitué quasi exclusivement des plaintes que nous réceptionnons et qui sont examinées par des juristes pour vérifier la constitution de l’infraction et sa motivation. Pour établir cet examen, nos juristes vont s’appuyer sur ces déclarations mais pas seulement. Ces déclarations doivent être recoupées avec des éléments concrets, des courriers, un règlement intérieur, des témoignages, etc. Certains de nos signalements sont aussi traités par le Défenseur des droits. Nous invitons systématiquement les personnes qui nous saisissent à saisir parallèlement le Défenseur des droits qui disposent de pouvoirs d’investigation importants.

Comment évaluer l’ampleur réelle de l’islamophobie si le CCIF ne s’appuie que sur les personnes qui le saisissent, alors même qu’un nombre important de victimes ne font pas le choix de se tourner vers la justice ?

En effet, nous ne saisissons en réalité qu’une infime partie de ce phénomène et cela ne vaut pas seulement pour l’islamophobie mais pour toutes les formes de racisme. Les études de l’Agence des droits fondamentaux établissent que seulement 17 à 18 % des faits (islamophobes, négrophobes, antisémites, etc) sont répertoriés. C’est une infime portion de la réalité. En 2007, la France a mis en place des pôles anti-discriminations au sein de chaque tribunal de grande instance pour faire émerger les plaintes pour discriminations.

60 à 80 % des actes islamophobes visent des femmes. En 2017, les agents publics restent surreprésentés dans le profil des discriminants

L’idée était de faire travailler main dans la main les parquets, les procureurs de la République et la société civile à travers les associations de lutte antiracistes. La difficulté est d’améliorer l’accueil des victimes et qu’on les encourage à porter plainte en cas d’infractions. Sauf que dans la réalité, le dépôt de plainte est un parcours du combattant. Il se peut qu’on vous renvoie, qu’on vous demande de passer à un autre moment, qu’on vous encourage à déposer une main-courante au lieu d’une plainte, ce qui ne donnera pas lieu à une enquête. La victime est plutôt découragée qu’encouragée. Sans oublier l’impact psychologique de la discrimination qui peut causer un traumatisme, une souffrance qui ne permet pas à la victime de déposer plainte. Evoquons également la question de l’accès au droit, du coût d’une procédure, de la lenteur de la procédure : autant d’obstacles à la dénonciation et à la répression des discriminations.

Les premiers rapports du CCIF établissait la provenance importante d’actes islamophobes « étatiques » dans des administrations. Cette tendance d’une islamophobie d’Etat existe-t-elle encore ?

Oui. En 2017, les agents publics restent surreprésentés dans le profil des discriminants. Cela soulève des questions dont celle de l’instrumentalisation de la laïcité, appliquée excessivement.

Par exemple…

Une agence publique de la Direction régionale de l’emploi qui au niveau départemental adresse une note aux conseillers des missions locales à propos d’un dispositif de garantie d’insertion aux jeunes. Cette administration avait fait sa propre exégèse du principe de laïcité en considérant que le port de signes religieux était interdit car relevant d’un « prosélytisme silencieux ».

On a le sentiment que la quasi-totalité des actes islamophobes ne visent que les femmes, musulmanes, portant un foulard. Est-ce réellement le cas ?

60 à 80 % des actes islamophobes visent des femmes. De plus en plus de discriminations répertoriées touchent des hommes. Parmi les femmes, toutes ne portent pas de signes religieux. Par exemple, en 2017, une doctorante marocaine a décidé de louer un logement de 8m². Ce logement lui a été loué mais un contrat de bail et des quittances de loyer lui ont été refusés. Face aux demandes insistantes de cette femme, les propriétaires décident de déposer des mains courantes contre elle, et en dernier lieu, la doctorante a été signalée au maire-adjoint à la sécurité d’un chic arrondissement parisien comme étant proche d’un mouvement… terroriste !

Le maire-adjoint va transmettre ce signalement au commissariat, elle va être convoquée, auditionnée. Très rapidement, grâce à des témoignages, les allégations de ce couple de propriétaires seront démenties. On peut d’ailleurs féliciter le travail des enquêteurs qui vont l’encourager à déposer une plainte pour dénonciation calomnieuse. Le couple a été jugé et condamné à lui verser une indemnisation par le Tribunal correctionnel de Paris.

Ce type d’acte est-il réellement de l’islamophobie puisque cela concerne de la calomnie en lien avec le terrorisme et non avec l’islam ?

Mais pourquoi ce couple peut-il penser que cette dénonciation peut porter ces fruits ? Parce qu’il sait qu’actuellement existe un climat en France, tel qu’on peut supposer que de telles accusations seront prises au sérieux. C’est la conséquence du basculement de notre société dans la suspicion généralisée, favorisée et entretenue par des politiques ultra sécuritaires qui ont fait émerger une islamophobie sécuritaire. Cette femme a un prénom et un patronyme à consonance arabo-musulmane. En France, un Arabe est un musulman et un musulman est un Arabe. Cela est très prégnant dans les esprits. C’est pour toutes ces raisons que ce couple a faussement dénoncé cette femme. Ils auraient pu la dénoncer pour un autre motif mais c’est celui-là qu’ils ont choisi et cela a marché puisque le maire-adjoint a relayé le signalement. Il y a une tendance inquiétante à la criminalisation de l’islamité, de pratiques religieuses anodines comme la prière, le port du foulard ou la fréquentation d’une mosquée. Ces pratiques peuvent constituer à tort des indices de radicalisation.

Cette tendance à la criminalisation de l’islamité est-elle la conséquence malheureuse des actes de terrorisme ou bien d’une médiatisation peu déontologique de ces actes visant l’amalgame entre islam et terrorisme ?   

Le problème est que nous avons basculé progressivement dans une société du soupçon. Depuis les attentats de 2015, nous avons reçu des personnes qui faisaient l’objet de dénonciations malveillantes pour apologie du terrorisme. Dans le cadre de l’état d’urgence, des dénonciations de ce type étaient faites par des employeurs, des collègues ou des voisins. Dans 10 % des affaires traitées par le Défenseur des droits, dans le cadre de l’état d’urgence, les réclamants se plaignent de dénonciations calomnieuses faites par des voisins ou des ex-conjoints malveillants.

Ceux qui évoquent l’existence d’un antisémitisme arabo-musulman profond et d’envergure doivent l’étayer, et aller jusqu’au bout de leur raisonnement en se penchant aussi sur l’islamophobie juive, l’arabophobie juive présentes sur le web

Certains aspects de la prévention de la radicalisation ont consisté à utiliser des agents publics à des fins de renseignement alors même qu’ils n’étaient pas formés pour détecter ce type de menace. Par ailleurs, la grille des critères retenus pour détecter une radicalité comporte des pratiques toutes à faits licites comme le fait de changer de régime alimentaire, vestimentaire ou autre, ou de pratiquer l’instruction à domicile, même s’il a été précisé que la totalité des critères devaient être réunis. Dans un Etat de droit comme le nôtre, ce type de critère n’est pas une infraction. Il faut dire également que la surmédiatisation des actes de terrorisme commis par des individus se réclamant de l’islam assortie d’amalgame entre islam/musulmans/terrorisme, conjuguée entre autre à l’infra-médiatisation des actes, agressions islamophobes, si ce n’est a minima sur le plan local, alimentent tous ces phénomènes.

A l’occasion de l’odieux assassinat de Mireille Knoll, on a vu resurgir la vieille antienne d’un antisémitisme musulman qui bouillonnerait dans les banlieues et qui représenterait le nouveau visage de l’antisémitisme. Un discours mis en concurrence avec l’islamophobie, quand il n’est pas purement et simplement mis en scène pour la disqualifier radicalement. Comment le CCIF gère-t-il ce type de discours accusatoire ? 

Il existe une volonté chez certains d’établir une concurrence et une hiérarchisation entre l’antisémitisme et l’islamophobie, ce qui n’est pas du tout le point de vue du CCIF. Toutes les formes de racisme sont condamnables et sont graves. Toutes doivent être combattues avec la même sévérité et la même fermeté d’où qu’elles émanent. Ceux qui tiennent ce discours veulent avoir le monopole d’une forme de « victimisation » et établir une hiérarchisation des racismes alors que nous ressortirions tous plus forts en nous montrant solidaires dans le combat contre tous les racismes. Ceux qui évoquent l’existence d’un antisémitisme arabo-musulman profond et d’envergure doivent l’étayer, et aller jusqu’au bout de leur raisonnement en se penchant aussi sur l’islamophobie juive, l’arabophobie juive présentes sur le web. Quand bien même y aurait-il des individus dans les minorités désignées qui seraient auteurs d’actes racistes, ce raisonnement biaisé ne mène à rien. Il y a des individus qui, à un moment donné, ont des comportements déviants voire même peuvent commettre des crimes graves. Seuls ces individus sont responsables et comptables de ces actes, et jamais le groupe supposé d’appartenance. Le principe de la responsabilité collective n’existe pas, ni en France, ni dans aucun Etat de droit. La responsabilité pénale est directe et individuelle en droit français. Ces individus déviants ne représentent, à l’échelle de leur communauté, qu’une infime minorité. Arrêtons de grossir des choses qui n’existent que dans les fantasmes de ceux qui veulent la confrontation.

Que pensez-vous de la politique de Macron sur la question de l’islam et de l’islamophobie ? On se souvient de l’affaire Mohamed Saou (cadre LREM écarté à la suite de pressions pour des relations présumées avec le CCIF, ndlr).

L’affaire Mohamed Saou est ancienne. Plus près de nous, rappelons l’éviction de Rokhaya Diallo du Conseil national du numérique par Mounir Mahjoubi à la suite d’une campagne orchestrée par des laïcistes et des islamophobes qui ne supportaient pas les prises de position de Rokhaya Diallo sur le foulard et l’islamophobie, les mêmes qui se présentent comme des hérauts de la liberté d’expression. En revanche, Philippe Val et Georges Bensoussan, tous deux dépourvus de tout bagage en matière de laïcité, et très controversés pour leurs discours haineux, sont admis à intervenir sur la laïcité à l’ESPE de Paris auprès de futurs enseignants de l’Education nationale. Il est dommage que le président Macron ne prenne pas de décision claire et courageuse sur ces dérives car toutes les formes de racisme méritent d’être combattues. Il ne doit pas y avoir de parent pauvre de la lutte antiraciste.

Propos recueillis par Fouad Bahri

 A lire sur le même sujet : 

"Le mythe de l'islamisation", un ouvrage de Raphaël Liogier contre l'islamophobie.

« La peur de l’islam », Olivier Roy

« Islamophobie », Marwan Mohammed et Abdellali Hajjat

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